La NASA veut construire le premier système ferroviaire lunaire : il utilisera des trains robotisés à sustentation magnétique

Récemment, l'intérêt pour la Lune s'est ravivé, devenant aujourd'hui plus que jamais une nouvelle frontière pour l'exploration spatiale humaine, de la part des agences spatiales. Certaines envisagent déjà une station lunaire, d'autres veulent explorer le côté caché de notre satellite, tandis que d'autres encore développent des moyens de transport innovants. Parmi ces derniers, on trouve la NASA, qui envisage de construire le premier système de chemin de fer lunaire en utilisant des trains robots à sustentation magnétique. Voyons de quoi il retourne, ou en d'autres termes, à quel point le futur proche est proche.

Comment construire une nouvelle maison sur la Lune : les plans de la NASA

NASA/SAIC/Pat Rawlings

À plus d'un demi-siècle depuis la dernière mission humaine sur la Lune, les agences spatiales recommencent à parler d'explorations par des astronautes. Et, pourquoi pas, aussi de stations sur le modèle de l'ISS mais sur la surface de notre satellite. Comme on peut le deviner, il s'agit d'un pas énorme vers un avenir encore imaginaire. Ou à peine plus.

La NASA a déjà quelques hypothèses sur la colonisation de la Lune. Le plan de l'agence spatiale américaine prévoit l'utilisation de la régolithe lunaire pour créer du ciment et donc des habitations, directement sur le satellite. Si l'objectif déclaré est de fournir un environnement sûr pour les civils qui arriveront sur la Lune, l'objectif plus général est clair : remporter la nouvelle course vers l'espace et avoir la première colonie d'ici 2040.

Le premier chemin de fer lunaire, selon la NASA

NASA

Outre la construction d'un camper lunaire, qui sera une partie intégrante de la colonie ou des colonies, le premier système ferroviaire lunaire sera essentiel pour le transport autonome et durable de marchandises et de personnes sur notre satellite. La NASA vient de proposer un système appelé FLOAT, qui signifie flotter en anglais, capable d'utiliser des trains robots magnétiques qui lévitent sur une voie flexible à trois couches. Il s'agit d'un système à faible consommation d'énergie qui permet aux robots de flotter passivement en utilisant la sustentation diamagnétique, et dans lequel une couche de circuit flexible génère une poussée électromagnétique pour un mouvement contrôlé.

Encore une fois, le plan est sans aucun doute ambitieux, mais il s'inscrit dans le cadre plus large de l'économie d'une colonie lunaire. En effet, le système FLOAT pourra fonctionner avec une consommation minimale d'énergie tout en générant de l'énergie pendant le transport. De plus, les rails du système proposé par la NASA se déploient directement sur le sol lunaire, évitant ainsi des constructions complexes.

Faire face aux risques, saisir les opportunités

Ethan Schaler/NASA

Jusqu'à présent, nous avons parlé de plans, de programmes, d'intentions : en termes de concrétisation, il y a peu de choses à l'heure actuelle. Rendre opérationnel le projet FLOAT implique en effet de prendre en compte les risques liés à la production, à la mise en œuvre et au contrôle à la fois des robots magnétiques et des rails. Sans parler de leur fonctionnement et de la maintenance, qui, bien que minimale, sera nécessaire.

Un outil essentiel pour le premier système ferroviaire lunaire est, de ce point de vue, constitué par les simulations informatiques. Mais tôt ou tard, un développement concret de la colonie et de ses trains robots à sustentation magnétique sera nécessaire. L'avenir de la Lune semble vraiment rempli de possibilités, du moins selon les plans de la NASA et des autres agences spatiales. En espérant que ces programmes ne soient pas suivis par encore 50 ans de silence...