L'homme devrait-il hiberner ? Voici ce que dit une étude récente

Nous savons que certains animaux hibernent pendant l'hiver, mais pourquoi les humains ne le font-ils pas ? Et si nous le voulions, pourrions-nous le faire aussi ? Découvrons ensemble la réponse.

Pourquoi les animaux hibernent-ils et pas nous ?

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L'hibernation semble être une caractéristique du règne animal, réservée à certaines espèces qui, pendant les longs mois d'hiver rigoureux, plongent dans un sommeil profond jusqu'à l'arrivée du printemps. Mais pourquoi le font-ils ? Il s'agit d'une stratégie de survie due au manque de nourriture pendant les périodes de froid prolongé. Étant donné que se nourrir devient très difficile, certains animaux, surtout s'ils sont de petite taille, réduisent leur température corporelle, ralentissent leur métabolisme et leurs fonctions vitales jusqu'à 98 % pour ne pas gaspiller l'énergie nécessaire à leur survie. Tous les animaux n'entrent pas véritablement en létargie, qui ressemble davantage à un état d'hibernation : certains, comme les ours, adoptent un état de torpeur, contrairement à ce que beaucoup pensent. Cela signifie qu'ils ne dorment pas tout l'hiver, mais alternent des périodes de veille pendant lesquelles ils se déplacent à l'intérieur de la tanière pour changer de position et pourraient même essayer de trouver de la nourriture.

Et en ce qui concerne les êtres humains ? Ressentons-nous aussi le besoin d'hiberner ? Certainement, avec l'arrivée de l'hiver, de nombreuses personnes pourraient ressentir le besoin de dormir plus longtemps et, en général, de "ralentir", en trouvant plus difficile de soutenir les engagements quotidiens avec l'énergie nécessaire. Cependant, n'ayant pas de problèmes pour nous procurer la nourriture nécessaire à notre subsistance, nous n'avons pas un réel besoin d'hiberner. Mais, si nous le voulions, pourrions-nous le faire ?

L'homme a-t-il conservé la capacité latente d'hiberner ?

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Probablement pas : nos ancêtres vivaient en effet dans des zones tropicales, en Afrique équatoriale, et n'avaient pas l'habitude d'hiberner en raison des températures chaudes. Lorsque les premiers êtres humains ont ensuite migré vers les régions tempérées et boréales, il y a environ cent mille ans, ils n'ont pas développé la capacité métabolique nécessaire pour hiberner pendant cette période qui n'est pas assez longue, en partie grâce à la découverte du feu pour se réchauffer, de la chasse pour se procurer de la nourriture, des abris pour se protéger du froid et des vêtements obtenus à partir du pelage animal. De plus, notre biologie ne pourrait pas garantir notre survie si la température corporelle descendait de manière excessive. Cependant, cela ne signifie pas que nos ancêtres n'auraient pas pu, s'ils l'avaient voulu, entrer en hibernation.

Si le froid avait compromis la survie et donc l'évolution de l'espèce, peut-être auraient-ils pu le faire. Pour les scientifiques d'aujourd'hui, cette perspective est particulièrement intéressante : l'hibernation pourrait en effet aider à contrer certaines conditions médicales, tout en offrant une possibilité potentielle de longévité et d'exploration de l'espace lointain. Pour cette raison, les experts sont enthousiastes à l'idée que les êtres humains d'autrefois pouvaient posséder cette capacité, peut-être survécue jusqu'à aujourd'hui de manière latente. En effet, de nombreux mammifères modernes, bien qu'ils n'hibernent pas, conservent la capacité génétique d'entrer dans un état de torpeur, et cela pourrait également être vrai pour les êtres humains. Cependant, notre corps fonctionne bien uniquement au-dessus de certaines températures corporelles, en dessous desquelles des problèmes immunitaires surviennent, exposant à un risque accru d'infections et de troubles digestifs. C'est grâce aux systèmes de chauffage et aux vêtements adaptés que nous parvenons à rester actifs toute l'année, contrairement à d'autres espèces.

L'hibernation humaine prolongée et l'exploration de l'espace lointain

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Bien que nous n'ayons actuellement pas la capacité d'hiberner, les scientifiques ne renoncent pas à cette possibilité et continuent de chercher un moyen d'induire les humains dans un état d'hibernation prolongée. En médecine, l'hypothermie est déjà pratiquée, et depuis l'époque du médecin grec Hippocrate au Ve siècle av. J.-C., les effets thérapeutiques du froid sont connus. Entre autres choses, l'hibernation prolongée permettrait aux astronautes d'entreprendre des voyages spatiaux plus exigeants et d'atteindre des destinations jusqu'alors inexplorées en raison de limitations telles que l'alimentation et le besoin en oxygène. Si les astronomes pouvaient atteindre un état d'hypométabolisme similaire à l'hibernation, les coûts des voyages dans l'espace lointain pourraient être couverts, contrairement à aujourd'hui.

Pour cette raison, la NASA finance depuis dix ans un projet de recherche sur la possibilité d'une hibernation humaine à long terme pour les vols spatiaux, au cours desquels un seul membre de l'équipage resterait éveillé, tandis que les autres dormiraient dans les capsules. De cette manière, la consommation des ressources nécessaires serait considérablement réduite. Cependant, notre corps présente encore de nombreuses limites face à une baisse drastique de la température, tout comme à une augmentation excessive : quelques degrés en trop dans un sens ou dans l'autre peuvent causer des complications graves. Les scientifiques pensent que la clé pourrait être un médicament ou des systèmes alternatifs pour surmonter cet obstacle, et certaines expériences sur des animaux ont révélé que même des espèces non adaptées à l'hibernation peuvent être amenées à hiberner.

Pour l'instant, l'hibernation humaine à long terme reste une ambition que personne n'a encore réussi à concrétiser.