Pourquoi l’ananas pique la langue et comment éviter cela

par Baptiste

25 Novembre 2024

Plusieurs ananas coupés en deux

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L’ananas est l’un des fruits tropicaux les plus appréciés dans le monde, non seulement pour son goût unique, mais aussi pour son utilisation dans des plats.

Cependant, un aspect ne manque pas d’interpeller ceux qui en dégustent la pulpe : ce fruit peut laisser une sensation étrange en bouche, un léger picotement ou une brûlure passagère.

Mais pourquoi cela arrive-t-il ? Pourquoi l’ananas pique-t-il la langue ? Et existe-t-il des solutions efficaces pour éviter cette sensation ?

Découvrons-le ensemble !

Pourquoi l’ananas pique la langue ?

Même si tout le monde ne ressent pas ce picotement de la même manière après avoir mangé de l’ananas, la sensation est assez répandue. Et la raison est simple.

L’ananas pique la langue à cause de la broméline, une enzyme naturellement présente dans le fruit.

La broméline est une enzyme digestive : son rôle est de décomposer et digérer les protéines. Lorsque nous mangeons de l’ananas, cette enzyme tente de digérer également la fine muqueuse à l’intérieur de notre bouche, ce qui provoque ce fameux picotement sur la langue.

Selon certains travaux scientifiques, la broméline est largement utilisée en médecine et en phytothérapie, notamment pour :

  • traiter les œdèmes, la cellulite et les congestions veineuses ;
  • contribuer à la cicatrisation des plaies ;
  • réduire les inflammations.

Il est important de noter que dans le fruit frais, la broméline est présente en quantités modestes, environ 500 microgrammes par millilitre. C’est pourquoi l’ananas pique la langue seulement temporairement. Imaginez si elle était plus concentrée !

La broméline est-elle la seule cause du picotement sur la langue ?

La main d’un homme tenant un ananas, un autre posé sur une table

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La broméline n’est pas l’unique coupable des sensations étranges sur la langue lorsque vous mangez de l’ananas.

Ce fruit tropical contient également de petits cristaux d’oxalate de calcium dans sa pulpe, appelés rafides. Ces minuscules cristaux, en forme d’aiguilles, constituent une stratégie de défense de la plante pour décourager les herbivores de manger son fruit.

Au contact de la langue, ces rafides peuvent légèrement perforer la membrane des cellules superficielles, accentuant la sensation de picotement.

L’action combinée des rafides et de la broméline explique le picotement que certains ressentent en mangeant de l’ananas. Heureusement, il existe des astuces pour limiter, voire éliminer, cet effet.

5 astuces pour éviter que l’ananas pique la langue

Comme nous l’avons vu, le picotement que vous ressentez en mangeant de l’ananas est principalement dû à la broméline et, dans une moindre mesure, aux rafides présents dans la pulpe.

Mais il existe plusieurs moyens simples pour éviter cette gêne. Voici les 5 solutions les plus efficaces :

  • Choisir le bon degré de maturité. Plus l’ananas est mûr, moins il pique la langue : les niveaux de broméline varient en fonction de la maturité du fruit. Étant donné qu’un ananas ne mûrit plus une fois récolté, prenez le temps de bien le choisir au marché.
  • Accompagner d’aliments riches en protéines. Manger de l’ananas avec du yaourt ou de la glace permet à la broméline de s’attaquer aux protéines présentes dans ces aliments plutôt qu’à celles de votre bouche.
  • Tremper dans de l’eau salée. Bien que ce ne soit pas très agréable pour le goût, tremper l’ananas dans de l’eau salée neutralise temporairement la broméline.
  • Chauffer légèrement. Une légère cuisson de l’ananas réduit les niveaux de broméline, diminuant ainsi la sensation de picotement.
  • Privilégier les conserves. Le processus de conservation des ananas élimine quasiment toute la broméline. Pas de picotements garantis !

En résumé, le seul tort serait de renoncer à ce fruit tropical simplement à cause du picotement qu’il peut provoquer.

L’ananas est une addition savoureuse et bénéfique à votre alimentation, à condition de limiter l’action de la broméline… et de tolérer un peu celle des rafides. Le jeu en vaut la chandelle.