La tour de Pise n'est pas la seule à menacer de s'effondrer en Italie
Une autre tour en Italie, en plus de celle de Pise, suscite des inquiétudes en raison de son inclinaison excessive : voici quelle solution a été adoptée pour éviter un éventuel effondrement.
La tour Garisenda à Bologne, en Italie, présente un "risque élevé d'effondrement"
L'Italie est célèbre, en matière de monuments, non seulement pour le Colisée, mais aussi pour la Tour de Pise qui se trouve en Toscane, dans la partie centrale de la péninsule. La particularité de cette construction est d'être "inclinée", mais elle n'est pas la seule : même dans la ville de Bologne, dans la région juste au nord de l'Emilie-Romagne, il y a une tour capable de lui "voler" la renommée.
En réalité, en Italie, il y a bien plus de tours penchées : la deuxième est justement la tour bolognaise Garisenda, qui a suscité des inquiétudes en raison de son inclinaison, laissant craindre un possible effondrement. Inévitablement, des recherches ont été menées pour éviter cette éventualité. Et une solution a été trouvée. La tour mesure 48 mètres de hauteur et a été construite au XIIe siècle, à une époque particulièrement florissante historiquement pour la ville. Cependant, deux cents ans plus tard, elle a commencé à "fléchir", montrant les premiers signes d'inclinaison. Actuellement, son angle est de quatre degrés, supérieur à celui de la Tour de Pise aujourd'hui, qui est de 3,9.
Cependant, cette dernière, faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO, a atteint dans les années 1990 une inclinaison de 4,5 degrés, ce qui a nécessité une intervention internationale de huit ans pour éviter son effondrement.
Le même équipement sera utilisé pour la Garisenda que pour la Tour de Pise
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La méthode choisie pour limiter les risques est la même que celle adoptée pour la Tour de Pise, en utilisant les mêmes équipements qui l'ont étayée. Les rues autour de la Tour Garisenda ont été temporairement fermées fin 2023 : cela a permis de la tenir sous contrôle, de surveiller tout effondrement éventuel et de détecter les fissures présentes, aboutissant à la conclusion que la structure présentait un risque élevé d'effondrement.
Matteo Lepore, maire de Bologne, a alors annoncé que les câbles et les pylônes utilisés pour protéger la Tour de Pise seraient également utilisés pour la Tour Garisenda, accompagnés d'échafaudages en acier "personnalisés". De cette manière, la structure sera sécurisée et pourrait même permettre la réouverture de la Tour Asinelli adjacente, beaucoup plus haute mais moins penchée, avec une inclinaison de 1,3 degré. Dans les années à venir, en 2025 et 2026, "il y aura d'autres travaux de consolidation et de restauration, qui doivent encore être planifiés", a expliqué le maire, ajoutant que le délai estimé pour l'adaptation des équipements utilisés pour la Tour de Pise et destinés à la Tour Garisenda est d'environ six mois.
Tour Garisenda dans la Divine Comédie pour sa pente
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L'entreprise visant à sauver la Garisenda a un coût total estimé à 19 millions d'euros. Les étapes comprennent l'adaptation et l'érection des deux piliers en acier, puis la consolidation des murs de la tour, également à l'aide d'un composé à base de chaux et de mortier injecté qui ne compromettra pas la structure originale de la construction. Ensuite, les câbles seront tendus pour relier les deux piliers aux échafaudages fixés à la Garisenda, afin de soulager la base de la tour du poids de l'inclinaison.
Une fois rendue accessible, la Tour pourra redevenir une attraction majeure pour les touristes se rendant à Bologne. Bien que moins célèbre que sa "compagne toscane", elle a été mentionnée dans la "Divine Comédie" de Dante précisément pour sa caractéristique inclinaison. Espérons que les efforts déployés pour restaurer sa stabilité et sa sécurité seront récompensés et que, comme dans le cas de la Tour de Pise, ils conduiront la Garisenda vers une nouvelle ère.
