En 2026, la NASA tentera de faire pousser des plantes sur la Lune
La NASA se prépare à retourner sur la Lune après plus de cinquante ans depuis la dernière expédition humaine, afin de recueillir des informations pour atteindre des objectifs ambitieux : voyons lesquels.
L'homme retourne sur la Lune : "Une nouvelle ère d'exploration"
La dernière fois que l'homme a atteint la Lune était le 17 décembre 1972 avec la mission Apollo. Maintenant, avec la mission Artemis III, un nouvel équipage se prépare à atterrir sur notre satellite après plus d'un demi-siècle.
La NASA a sélectionné les trois premiers instruments de pointe qui pourraient être installés près du pôle Sud lunaire, où l'on estime qu'il y a de l'eau gelée, et qui seront utilisés pour recueillir des éléments scientifiques importants sur l'environnement lunaire en vue d'un éventuel séjour de longue durée : cela aidera l'agence spatiale américaine à planifier la première mission humaine vers Mars.
La vice-administratrice de la NASA, Pam Melroy, a expliqué que la mission Artemis représente "une nouvelle ère d'exploration, où la présence humaine amplifie la découverte scientifique. Avec ces instruments innovants positionnés à la surface de la Lune, nous entamons un voyage de transformation qui lancera la capacité de mener des équipes homme-machine : une toute nouvelle façon de faire de la science".
Le lancement d'Artemis III est prévu pour 2026, mais la participation effective de ces instruments sera déterminée ultérieurement.
Un équipage sur la Lune pour étudier les tremblements de terre, cultiver des plantes et chercher de la glace
NASA
Les trois instruments conçus seront utilisés par les astronautes lors des sorties lunaires. LEMS, la Station de surveillance de l'environnement lunaire, permettra une surveillance constante et à long terme de l'environnement sismique, c'est-à-dire des mouvements du sol dus aux séismes lunaires, en recueillant des informations essentielles sur la formation du satellite. Son activité sur la Lune durera entre trois mois et deux ans.
LEAF, Lunar Effects on Agricultural Flora, examinera l'impact de l'environnement lunaire sur les cultures spatiales : c'est la première expérience visant à étudier la photosynthèse et la croissance des plantes à la surface de la Lune, la façon dont elles réagissent aux radiations spatiales et à la gravité partielle du satellite.
Les informations recueillies sur le développement des cultures en fonction des paramètres environnementaux mesurés par LEAF seront utiles aux scientifiques pour déterminer l'utilisation possible pour la subsistance humaine sur la Lune.
LDA, Lunar Dielectric Analyser, servira quant à lui à mesurer la capacité de la couche supérieure de la Lune, la régolithe, composée de gravier et de poussière, à "propager un champ électrique, un paramètre clé dans la recherche de glace". En examinant la structure du sous-sol, il examinera donc la présence de dépôts de glace ou de givre.
Artemis III se prépare pour le premier voyage humain vers Mars
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Ces trois instruments, si leur présence est confirmée lors de la mission, permettront donc aux astronautes d'explorer le territoire lunaire : la présence humaine est essentielle pour leur utilisation et pour une exploration avancée.
L'atterrissage aura lieu à moins de 6 degrés de latitude du pôle sud de la Lune, bien que l'emplacement précis n'ait pas encore été indiqué. Parmi les régions envisagées pour l'atterrissage figurent certaines des zones les plus anciennes de la surface lunaire, qui, avec les régions constamment à l'ombre du Soleil, peuvent raconter l'histoire du satellite grâce à la collecte de matériaux encore inexplorés.
Une exploration à long terme qui préparera l'agence spatiale à la première expédition humaine vers Mars.