Pour de nombreuses personnes, l'intelligence artificielle ne sert qu'à parler à quelqu'un : c'est ce que révèle un sondage

Une enquête américaine montre comment la société perçoit l'utilisation des robots de conversation basés sur l'IA qui génèrent du contenu textuel : les résultats font apparaître des éléments inattendus.

Enquêtes sur l'utilisation des chatbots

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L'arrivée des chatbots comme ChatGPT a fourni des outils utiles sous de nombreux aspects, allant de la recherche pour la rédaction de textes et de documents à la demande d'assistance. C'est certainement un tournant qui a apporté de nombreux avantages, mais quel a été l'impact sur les individus et comment ces nouveautés ont-elles été utilisées dans leur vie quotidienne ?

Les sondages menés par Consumer Reports ont exploré ces aspects en interrogeant les consommateurs américains sur leur expérience avec les chatbots qui simulent des interactions textuelles humaines. Selon les données recueillies, l'intelligence artificielle générative de ce type joue un rôle quotidien dans la vie des internautes américains. Les participants utilisent ces outils pour une multitude de raisons, allant du service client à la consultation médicale virtuelle.
Mais ce n'est pas tout : apparemment, une bonne partie des gens recherche simplement quelqu'un avec qui parler dans les chatbots.

ChatGPT, comment et pourquoi est-il utilisé ?

Les deux sondages ont observé l'attitude, l'utilisation et le sentiment des Américains à l'égard de ChatGPT d'OpenAI et de ses semblables. Le premier groupe interrogé comprenait 2 062 adultes, tandis que le deuxième en comprenait 2 070. L'analyste politique de l'organisation américaine, Grace Gedye, a expliqué : "Le sondage met en évidence que les consommateurs utilisent les chatbots pour l'éducation, l'écriture, l'édition et une variété d'autres activités."

L'organisation recommande de faire attention à l'utilisation des chatbots et des assistants virtuels, qui, bien qu'ils soient très utiles, peuvent fournir des informations erronées. Quoi qu'il en soit, l'enquête a révélé que le chatbot le plus utilisé est ChatGPT, principalement dans le but (35%) de rechercher ou comprendre des informations, le remplaçant aux moteurs de recherche, suivi par 23% qui l'utilise pour écrire, résumer ou modifier efficacement des textes. 37% ont admis utiliser l'IA par divertissement, pour gagner du temps (36%) et pour faciliter un travail spécifique (35%). 21% ont fait appel aux chatbots pour discuter d'aspects liés à leur santé.

13% des utilisateurs se tournent vers les chatbots pour trouver quelqu'un à qui parler

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Parmi les données recueillies, une se distingue particulièrement : 13 % utilisent la technologie uniquement pour "avoir une conversation avec quelqu'un". De nombreuses personnes, pas seulement aux États-Unis, utilisent les chatbots à cette fin. Malgré l'utilité évidente de l'outil, plusieurs experts du domaine ont souligné une inquiétude croissante : dans une société de plus en plus virtuelle, il est à craindre qu'un pourcentage croissant d'utilisateurs ne remplace les relations sociales par celles fournies par l'intelligence artificielle, qui simule de manière tout à fait plausible les interactions humaines.

Si cette tendance devait devenir une habitude commune et établie, nous pourrions assister à une augmentation de l'isolement social en raison de communications qui, aussi réalistes qu'elles puissent paraître, sont artificielles. De plus, le fait qu'un nombre significatif de personnes utilise ces nouveaux moyens simplement pour "parler à quelqu'un" peut indiquer un sentiment répandu de solitude ou de réticence à partager des problèmes et des pensées qui pourraient être sujets à des jugements de la part de leurs pairs.

Ainsi, les chatbots générateurs de texte, en plus de fournir des informations et d'aider à l'écriture, peuvent offrir compagnie et soutien émotionnel, mais ne devraient pas remplacer les relations humaines : même s'ils sont programmés pour les émuler, ils manquent de la véritable empathie que l'on peut trouver uniquement chez d'autres personnes.