Il suffit de regarder les pupilles pour connaître le degré d'intelligence d'une personne : c'est ce qu'affirme une étude

par Baptiste

08 Mars 2024

Il suffit de regarder les pupilles pour connaître le degré d'intelligence d'une personne : c'est ce qu'affirme une étude

Selon une étude, notre intelligence se cache dans notre regard : la taille des pupilles pourrait la révéler. Voici ce que les chercheurs ont découvert à ce sujet.

Taille de la pupille et intelligence

Taille de la pupille et intelligence

Pixabay

Regarder quelqu'un dans les yeux peut nous en dire beaucoup sur lui et sur ce qu'il pense ou ressent à ce moment-là, même s'il ment. Cependant, une étude suggère que nous pouvons faire bien plus que cela : en observant ses pupilles, nous pourrions même obtenir des informations sur son intelligence. Selon la recherche menée à l'Institut de technologie de Géorgie à Atlanta, la taille des pupilles serait étroitement liée au quotient intellectuel.

Selon les données recueillies, des pupilles de plus grande taille seraient indicatives d'une capacité de raisonnement, d'une attention et d'une mémoire plus élevées. L'équipe composée de Jason Tsukahara et de Randall Engle a également souligné que cette hypothèse avait été validée par leurs travaux antérieurs : les auteurs affirment qu'il suffit de regarder les gens dans les yeux pour être capable de déterminer qui a obtenu de meilleurs scores aux tests d'évaluation des fonctions cognitives.

Des pupilles plus grandes = un QI plus élevé ? L'expérience

La corrélation entre la pupille et l'intelligence a été initialement observée dans le domaine de la capacité mnémonique : la dilatation de cette partie fondamentale de l'œil humain a été associée à un effort de l'esprit pour se souvenir. Après avoir impliqué 500 individus âgés de 18 à 35 ans, les chercheurs ont mesuré les pupilles des participants à l'aide d'un eye-tracker, qui utilise un ordinateur et une caméra pour capturer la lumière réfléchie par la cornée et la pupille.

Le diamètre de la pupille peut varier de deux à huit millimètres : pour établir sa taille moyenne, les auteurs ont mesuré les pupilles des participants au repos, tandis qu'ils regardaient un écran vide pendant plusieurs minutes. Ensuite, ils ont soumis les sujets à divers tests pour évaluer différentes capacités cognitives, notamment la résolution de problèmes par raisonnement logique (intelligence fluide), la capacité à maintenir l'attention sans se distraire et à se souvenir des notions apprises à long terme (mémoire de travail).

La pupille en lien avec l'intelligence : une hypothèse controversée

La pupille en lien avec l'intelligence : une hypothèse controversée

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Les résultats ont conclu qu'une taille de pupille initiale plus grande, dans des conditions d'éclairage adéquates, est corrélée à un développement plus avancé de l'intelligence fluide, ainsi qu'à un meilleur contrôle de l'attention et, dans une moindre mesure, à une capacité de mémoire de travail supérieure. De plus, l'équipe a également découvert que la taille des pupilles tend à diminuer avec l'âge. En effet, les individus plus âgés semblent avoir des pupilles plus petites, bien que les différences basées sur les fonctions cognitives observées soient les mêmes lors de la comparaison du même groupe d'âge.

Selon les auteurs, la corrélation entre la pupille et le QI pourrait avoir son origine dans le cerveau, plus précisément dans le locus cœruleus, une région cérébrale impliquée dans la synthèse de la noradrénaline, qui stimule le corps et l'esprit à l'action, influençant ainsi les processus cognitifs observés. "Il aide également à maintenir une organisation saine de l'activité cérébrale afin que des régions cérébrales éloignées puissent travailler ensemble pour réaliser des tâches et des objectifs exigeants", écrivent les auteurs.

Au repos, les personnes avec des pupilles plus grandes "ont une régulation plus importante de l'activité par le locus cœruleus", ce qui conduit à des performances cognitives plus élevées. Cependant, les conclusions de l'étude ont suscité des réactions controversées au sein de la communauté scientifique : personne n'a réussi à reproduire leur approche et d'autres méthodes se sont uniquement basées sur la mémoire, excluant l'intelligence fluide : des recherches supplémentaires confirmeront-elles cette théorie ?