Des vents records ont poussé des vols internationaux au-delà de la vitesse du son : comment est-ce possible ?

En plus d'être le moyen de transport le plus sûr, les avions sont également le moyen le plus rapide dont nous disposons. Un vol long courrier peut facilement atteindre 800 km/h, même en tenant compte de l'économie de carburant et de la charge de passagers. Cependant, en cas de vents records, un avion peut aller encore plus vite jusqu'à atteindre la vitesse du son, comme cela s'est produit pour cinq vols internationaux. Avec des vitesses dépassant 1 200 km/h, dans certains cas, ils ont atterri près d'une heure en avance : voyons pourquoi !

Vents records de plus de 400 km/h : où cela s'est-il produit ?

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La vitesse du vent peut varier considérablement en fonction des conditions atmosphériques. Alors qu'elle se situe en moyenne autour de 10 à 15 km/h, des pointes allant jusqu'à plus de 150 km/h ont été mesurées dans certaines villes. Il s'agit là de mesures effectuées au niveau du sol, et cela peut parfois empêcher le décollage ou l'atterrissage des avions. Mais que se passe-t-il lorsque des vents records se produisent en haute altitude ?

Récemment, des vents records ont été mesurés à une altitude d'environ 10 000 mètres, avec des vitesses dépassant les 400 km/h. Oui, plus rapides même qu'une voiture de Formule 1. Un ballon-sonde a enregistré cette vitesse dans les cieux au-dessus de la capitale américaine, Washington, mais cela n'a pas été la seule conséquence. Les vents records ont en effet "poussé" cinq avions de ligne volant vers l'est, les faisant atteindre des vitesses bien supérieures à 1200 km/h.

Des vols plus rapides que le son : comment est-ce possible ?

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Comme mentionné précédemment, cinq vols ont involontairement bénéficié de la poussée des vents records à une altitude de 10 000 mètres. Par exemple, le vol Virgin Atlantic 22 de Washington à Londres a atteint une vitesse de 1290 km/h et a atterri avec 45 minutes d'avance. Deux vols de British Airways sur la même route ont également atterri avec environ 30 minutes d'avance. Il en va différemment pour le vol United Airlines 64 de Newark à Lisbonne et le vol American Airlines 120 de Philadelphie à Doha. Le premier a atteint une vitesse de 1344 km/h tandis que le second a atteint 1351 km/h.

Dans les cinq cas, nous parlons de vitesses dépassant celle du son sans toutefois provoquer le fameux bang supersonique. Comment est-ce possible ? La vitesse du son est de 1235 km/h, plus basse que celle atteinte par les avions grâce à la poussée des vents records. Pourtant, les avions volaient toujours à leur vitesse de croisière par rapport à l'air ambiant, de sorte que le bang supersonique ne s'est pas produit. Par rapport au sol, la vitesse était supérieure à celle du son, mais par rapport à l'air environnant, elle ne l'était pas.

Des vols de plus en plus rapides à l'avenir en raison du changement climatique

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À plus long terme, les changements climatiques pourraient intensifier les turbulences lors des voyages aériens, en particulier l'impact du vent sur les vols. Certes, des vents records peuvent signifier des voyages plus rapides, mais en même temps aussi des voyages plus lents pour les avions volant dans la direction opposée. Selon l'Université de Chicago et le National Science Foundation National Center for Atmospheric Research des États-Unis, les courants deviendront beaucoup plus rapides dans les prochaines décennies, avec des conséquences difficiles à prévoir avec certitude.

En résumé, des vents record peuvent accélérer un vol aérien ou permettre un atterrissage anticipé. Mais sommes-nous sûrs que ce soit quelque chose de positif ? Il s'agirait là d'un des effets d'un changement qui concerne la Terre et l'anthroposphère dans son ensemble, et qui a peu à voir avec les vols aériens.