Traitement de l'acné : des chercheurs ont révélé une nouvelle méthode qui agit sur les bactéries qui en sont la cause

par Baptiste

27 Janvier 2024

Traitement de l'acné : des chercheurs ont révélé une nouvelle méthode qui agit sur les bactéries qui en sont la cause

Qu'elle survienne à l'adolescence ou à d'autres moments de la vie, l'acné est une affection cutanée qui peut passer du statut de simple désagrément à celui de problème permanent. C'est précisément pour cette raison que la recherche médicale s'efforce depuis des années de trouver une solution définitive au problème et, avec l'aide du génie génétique, elle y est peut-être parvenue. Voyons comment.

L'étude de l'acné et de la bactérie responsable

L'étude de l'acné et de la bactérie responsable

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L'acné est une condition cutanée qui provoque une inflammation des follicules pileux et des glandes sébacées associées. Bien que la condition ait généralement une évolution bénigne, la peau conserve souvent les marques de l'acné passée ainsi que de celle présente. Pour cette raison, certains chercheurs se sont penchés sur le Cutibacterium acnes, la bactérie responsable de l'acné, en agissant sur elle par génie génétique. L'étude a été publiée dans Nature Biotechnology.

L'idée de manipuler les gènes d'une bactérie pour en changer les caractéristiques n'est pas nouvelle, et dans le cas du Cutibacterium acnes, cela serait fait pour réduire l'accumulation de sébum. Plus précisément, l'objectif est d'amener la bactérie à produire la NGAL, une protéine qui inhibe la production de sébum. Mais jusqu'à présent, le Cutibacterium acnes s'est révélé résistant aux tentatives de modification par génie génétique.

Contre l'acné, une bactérie créée en laboratoire

Contre l'acné, une bactérie créée en laboratoire

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Pour surmonter ce problème, les chercheurs ont eu recours au génie génétique pour créer une souche de Cutibacterium acnes capable de produire la protéine NGAL. Ainsi, une bactérie créée en laboratoire a été immédiatement introduite dans des cultures de cellules sébacées, avec des résultats étonnants. En moins de 48 heures, la production de sébum a significativement diminué, un résultat confirmé également par des expériences ultérieures menées sur des souris. La nouvelle souche de la bactérie Cutibacterium acnes s'est avérée efficace pour réduire l'inflammation de la peau.

Le succès des expériences sur les souris est en soi une excellente nouvelle dans la lutte contre l'acné. Cependant, il convient de le prendre avec les précautions nécessaires, car la peau des souris est différente de la nôtre. Par conséquent, nous sommes dans la première phase d'une recherche qui devra passer par des études cliniques appropriées, capables d'évaluer l'impact de cette solution sur la peau humaine.

Des bactéries, mais aussi un vaccin contre l'acné

Des bactéries, mais aussi un vaccin contre l'acné

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Comme mentionné dans l'introduction, la recherche sur l'acné a impliqué de nombreux sujets différents. Une autre étude, cette fois de la School of Medicine de l'Université de Californie à San Diego, semble confirmer le développement d'un vaccin efficace contre l'inflammation de la peau propre à l'acné. Les expériences ont porté sur des souris et la bactérie Cutibacterium acnes, en particulier deux des enzymes produites. L'un est lié à l'acné, l'autre à la peau saine, et le vaccin vise à contrer le premier, réduisant ainsi l'inflammation sans endommager le microbiome cutané sain.

En somme, il existe différentes possibilités pour lutter contre l'acné. Que ce soit par l'ingénierie génétique de la bactérie responsable, ou par le nouveau vaccin prometteur, l'avenir pourrait être enthousiasmant. Malgré un chemin encore long, les premiers résultats sont plus que probants : nous verrons s'ils parviennent également à être efficaces.