Jeune T-Rex ou espèce distincte ? : une avancée dans le monde de la paléontologie

Découverte dans le domaine de la paléontologie : après plusieurs années de débat sur une espèce particulière censée appartenir au Tyrannosaurus rex, une étude semble être parvenue à une réponse définitive sur la question.

Nanotyrannus lancensis, existe-t-il vraiment ou s'agit-il d'un jeune T-rex ?

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Pendant de nombreuses années, les chercheurs ont remis en question l'attribution des fossiles au Tyrannosaurus rex, l'espèce qui a régné en maître sur notre planète pendant le Crétacé supérieur. Les doutes ont émergé lors de la découverte d'os beaucoup plus petits que la normale. À ce moment-là, l'hypothèse a été formulée que ces os appartenaient à des tyrannosaures adolescents, mais rapidement, le doute s'est installé quant à savoir s'il s'agissait d'une espèce distincte, celle du Nanotyrannus lancensis.

Cependant, un consensus n'a pas encore été atteint sur cette question : le Nanotyrannus lancensis existe-t-il vraiment, une sorte de version miniature du dinosaure le plus célèbre, le Tyrannosaurus rex ? Plusieurs éléments soutiennent cette hypothèse. Tout d'abord, les fossiles découverts, notamment le crâne et les griffes, semblent appartenir à des individus matures, et non à un stade d'adolescence, en plus du fait que leur anatomie présente de petites différences par rapport à celle du T-rex. Cependant, certains scientifiques considèrent cette théorie infondée et ne croient pas en l'existence du Nanotyrannus lancensis, qu'ils considèrent simplement comme un T-rex à un jeune âge.

Mais quelle est la vérité ?

L'étude des ossements ne laisse aucun doute sur l'existence du Nanotyrannus lancensis

MDPI

Une nouvelle étude a contribué à alimenter le débat à ce sujet. Les paléontologues Nicholas R. Longrich et Evan T. Saitta ont en effet analysé certains des fossiles les plus importants de cette espèce encore non identifiée avec certitude, concluant que le N. lancensis a réellement existé. Pour étayer leur idée, les chercheurs ont évoqué les anneaux de croissance présents dans les os : il s'agit de minuscules structures qui se forment à certains endroits du squelette uniquement lorsque la créature termine sa croissance. Cela permet donc de déterminer si les restes appartiennent à un individu complètement adulte ou en phase d'adolescence : si les anneaux sont compacts vers l'extérieur du squelette, il est probable que l'individu en question soit encore en développement.

Sur la base de ces éléments, les analyses menées par les auteurs de l'étude ont conduit à la conclusion que le dinosaure examiné est un adulte et donc pas un T-rex, car ses dimensions à ce stade de la vie auraient dû être nettement plus grandes. En effet, en se basant toujours sur l'observation des os, les auteurs ont considéré que les individus étudiés auraient pu atteindre un poids d'environ 1 500 kilogrammes pour cinq mètres de longueur, contrairement à un Tyrannosaurus rex standard, dont le poids pouvait atteindre près de huit tonnes pour dix mètres de longueur. En fin de compte, les dinosaures étudiés dans la recherche avaient seulement 15 % des dimensions typiques d'un T-rex. Comment peuvent-ils être de la même espèce, alors que ceux en question sont déjà des adultes ?

Le Nanotyrannus ne ressemble pas du tout à un T-rex

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Une avancée supplémentaire vers la confirmation de l'existence du Nanotyrannus lancensis a donc été faite. Si cette théorie devait être officiellement reconnue, l'existence d'une nouvelle espèce de dinosaure sera définitivement consacrée, jusqu'ici non répertoriée dans les écrits spécialisés. Mais quelles sont les caractéristiques de ce nouvel exemplaire ? En plus d'être une sorte de T-rex en miniature, ce prédateur carnivore avait une apparence différente, avec une morphologie plus petite, élancée et dotée de membres longs avec des griffes, le rendant plus rapide et agile que son grand frère.

Longrich, paléontologue à l'Université de Bath, en Angleterre, a déclaré : « S'ils avaient été de jeunes T. rex, ils auraient dû grandir énormément, prenant des centaines de kilogrammes par an, mais ce n'est pas ce que nous observons. Le Nanotyrannus ne ressemble pas du tout à un T-rex. » Les auteurs estiment avoir fourni une preuve définitive de l'existence de cette espèce, mettant ainsi fin à un débat qui dure depuis des dizaines d'années. Déjà en 1988, une équipe de recherche avait défini cette espèce comme le Nanotyrannus lancensis, supposant qu'il s'agissait d'une espèce distincte du Tyrannosaurus rex, mais qui avait réussi à l'occultée. Par la suite, en 1999, d'autres chercheurs ont émis l'hypothèse qu'il s'agissait plutôt du T-rex dans sa phase juvénile, avant de connaître le saut de croissance exponentielle le conduisant à l'âge adulte.

Maintenant, la question semble avoir été définitivement résolue : il semble que le Nanotyrannus ait réellement existé.