Découverte d'un objet précieux vieux de plus de 1 000 ans : les experts ne savent pas de quoi il s'agit
Le détecteur de métaux est un outil très utile pour trouver des objets fabriqués dans des matériaux précieux. Il permet parfois de découvrir de véritables trésors, comme cela a été le cas en Angleterre avec un mystérieux artefact.
Ce petit objet vieux de plus de mille ans est en argent doré
Andrew Williams / Norfolk County Council
Une découverte mystérieuse et fascinante s'est produite dans l'est de l'Angleterre, dans le comté de Norfolk. Il s'agit d'un artefact d'apparence précieuse mais non identifié : il n'est pas clair de quoi il s'agit et dans quel but il a été créé. La période de création remonte à la fin du VIIIe siècle ou au début du IXe siècle, et c'est une preuve évidente du prestige et de la sophistication de l'artisanat de l'époque. Mais quelle est l'histoire de cet artefact mystérieux ? Personne ne peut le dire, mais ce qui est certain, c'est son âge : l'objet a environ 1 200 ans, et bien que sa fabrication ait nécessité un effort considérable et une grande attention aux détails, il semble n'avoir ni une utilisation spécifique ni un but évident.
Du moins, c'est ce que supposent les archéologues qui l'ont découvert et qui ne parviennent pas à comprendre à quoi servait cet étonnant artefact, réalisé en argent doré, avec un diamètre de 1,7 centimètre. Sa surface présente des dessins complexes, parmi lesquels se distingue une créature regardant par-dessus son épaule. La partie supérieure de la relique est plate et circulaire, tandis que les côtés semblent droits, formant un cylindre intérieur creux. Les décorations en spirale sont complexes et réalisées avec une extrême attention aux détails, entourant la créature mystérieuse qui pourrait représenter un équidé. L'un des deux côtés, mesurant 0,7 cm, est incliné vers l'intérieur de l'artefact et a causé une petite fissure. Cependant, l'objet est extrêmement résistant, car il a réussi à se conserver presque intact pendant plus de mille ans sous terre.
Avis d'expert sur le mystère de la découverte anglo-saxonne : elle rappelle deux textes sacrés
Andrew Williams / Norfolk County Council
Les décorations ont été réalisées avec la célèbre technique de la dorure, dont la procédure consistait à mélanger du mercure avec de la poudre d'or pour enrichir les dessins : il s'agit d'une méthode particulièrement sophistiquée qui suggère davantage la préciosité de l'artefact. Le motif en spirale sur les côtés reflète également le goût typique de l'époque anglo-saxonne et ressemble incroyablement à deux volumes historiques : le Livre de Kells et l'Évangile de Lindisfarne, qui possèdent des illustrations riches et élaborées.
Mais que pensent les experts ? L'historienne expérimentée Helen Geake, ainsi que responsable des découvertes de Norfolk, a souligné que cet artefact témoigne de l'extraordinaire savoir-faire artisanal anglo-saxon : « J'aime sa couleur. Souvent, nous ne voyons pas les couleurs du passé car les vêtements ne survivent pas et les émaux tombent. Nous avons des preuves qu'à cette époque, les orfèvres et les argentiers réalisaient des miniatures dans les manuscrits. C'est un objet mystérieux et on ne peut absolument pas dire quel genre de chose c'est. Il a été créé par quelqu'un avec un véritable sens de la beauté. Il est si petit, et pourtant il a été réalisé avec le même soin que quelque chose comme une Bible ou un bijou. »
L'artefact anglo-saxon, vieux de 1 200 ans, a été déclaré comme un trésor
Treasures of Irish Art-Eadfrith di Lindisfarne /Wikimedia commons - Public Domain
Selon les archéologues, le mercure utilisé proviendrait d'Espagne, mais au-delà de la minutie des décorations et de la grande valeur de l'objet, son identité reste un mystère. Geake a émis l'hypothèse qu'il aurait pu être serti dans un objet de plus grande taille, comme une canne de l'époque, perdu ou détruit au cours du millénaire suivant sa fabrication. Il s'agit, en tout cas, d'une simple hypothèse : les experts continuent de se demander quelle était son utilisation, ce qu'il pourrait représenter et pourquoi il a été réalisé avec un soin extrême, à la manière d'un bijou noble ou d'un texte sacré.
Il a été officiellement déclaré comme un trésor et il pourrait être acquis par le Musée du Château de Norwich, qui a exprimé son désir de l'inclure dans sa prestigieuse collection. Ce n'est pas la première fois que des objets de grande qualité mais à l'identité incertaine sont découverts, mais jusqu'à présent, rien de tel n'avait été trouvé : cet objet précieux s'ajoute à la liste des découvertes fascinantes et d'une grande valeur, tant historique qu'artistique, qui témoignent de la grandeur artisanale du passé et qui se parent de mystère aux yeux des experts et des archéologues. À votre avis, de quoi peut-il s'agir ?
