Notre Soleil n'est pas aussi grand qu'on le pensait : une nouvelle étude découvre sa véritable dimension
Nous avons toujours su que le Soleil, notre étoile mère, était très grand. Cependant, une nouvelle étude remet en question sa taille estimée jusqu'à présent : il pourrait être plus petit que nous le pensions.
Notre soleil est-il une si grande étoile ?
Bien que le Soleil ait des dimensions moyennes, voire petites, comparé à d'autres étoiles de l'Univers, il reste néanmoins gigantesque par rapport aux planètes de notre système solaire. Son diamètre est d'environ 1,4 million de kilomètres, ce qui pourrait contenir plus d'un million de Terres. Les représentations graphiques le montrent comme une sphère ronde, mais en réalité, il n'est pas du tout un cercle parfait : le Soleil est en fait légèrement aplati aux pôles en raison de sa rotation. Sa masse représente environ 99,86 % de la masse totale du système solaire, et la puissance de sa gravité maintient huit planètes et cinq planètes naines, ainsi qu'une myriade d'astéroïdes, de comètes et de météorites en orbite autour de lui.
En ce qui concerne les rayons, la longueur moyenne estimée est d'environ 696 340 kilomètres, s'étendant du centre du Soleil à sa surface externe. Les dimensions des rayons solaires sont cruciales pour l'étude des caractéristiques et du comportement de notre étoile, car cela détermine l'ensemble du système solaire. Cependant, deux astronomes ont réussi à démontrer que le rayon solaire n'a pas les dimensions que nous croyions, corrigeant les estimations précédentes à ce sujet.
La taille réelle des rayons du soleil
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L'étude menée par les astrophysiciens Masao Takata de l'Université de Tokyo, Japon, et Douglas Gough de l'Université de Cambridge, Angleterre, a révélé que le Soleil est plus petit que prévu : ses rayons sont plus minces de quelques centièmes de pour cent par rapport aux preuves précédentes. Une différence qui pourrait sembler minime, mais qui n'est pas du tout insignifiante dans le cosmos. Surtout, cela peut changer l'approche de l'étude de notre étoile et de la manière dont elle permet à notre planète d'abriter des formes de vie. La recherche est en attente d'un examen par les pairs et s'est basée sur les ondes sonores produites et stockées au cœur du Soleil, appelées "modes p". Ces ondes résonnent depuis le noyau solaire et rapportent les changements de pression et d'oscillation, permettant, selon les deux astrophysiciens, une observation plus dynamique par rapport à d'autres ondes sonores. C'est comme si "le ventre" du Soleil était constamment frappé par d'innombrables grains de sable microscopiques, produisant une "agitation" d'ondes sonores oscillantes que les chercheurs parviennent à mesurer depuis la Terre.
Les modes p provoquent des poussées et des tractions, mais il existe aussi des modes g, c'est-à-dire des ondulations qui se déplacent de haut en bas en raison de la force de gravité et qui deviennent des modes f lorsqu'elles se manifestent plus près de la surface de l'étoile, pour ensuite se réfléchir à nouveau vers l'intérieur, voyageant à travers le plasma chaud et rebondissant encore sur un autre point de la surface. En observant leur comportement, il est donc possible de comprendre la structure solaire et son comportement.
Notre soleil n'est pas aussi grand que nous le pensions : et maintenant ?
Cependant, selon certains experts, les modes f ne sont pas aussi fiables, car ils n'atteignent pas le bord de la photosphère solaire. En revanche, Gough et Takata soutiennent qu'ils amortissent ce qu'ils appellent la "surface fantôme". Les modes p, en revanche, s'étendent bien au-delà, étant moins sensibles aux turbulences et aux champs magnétiques présents à la limite supérieure du Soleil. Ainsi, en observant le rayon basé non sur la lumière visible ni en utilisant des calculs thermiques, mais sur des mesures sismiques, les deux astronomes ont affirmé que les modes p sont nettement plus fiables. Douglas Gough a déclaré que « les déductions sismologiques révèlent des choses liées aux réactions nucléaires, à la composition chimique et à la structure de base du Soleil ».
En utilisant ce système et en se basant exclusivement sur les fréquences des modes p, ils ont conclu que le rayon solaire est légèrement inférieur à la mesure précédemment établie. Bien que l'écart semble négligeable, cela redéfinit la façon dont notre étoile est observée et étudiée, conduisant à recalibrer les diverses méthodes scientifiques et à réévaluer l'ensemble de la composition solaire. Les experts externes à la recherche semblent être d'accord sur la nécessité de rétablir les éléments internes constituant la structure de notre étoile.
Il ne reste plus qu'à attendre des approfondissements supplémentaires pour vraiment comprendre ce que cache la sphère lumineuse autour de laquelle tourne notre monde.