Les vampires existent vraiment : entre mythe, réalité et habitudes curieuses

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Le mythe des vampires fascine et terrorise l'imagination humaine depuis des siècles, avec des histoires de présences nocturnes et de morts-vivants remontant même à la Grèce antique. Mais c'est avec la littérature gothique du XIXe siècle que les vampires font leur entrée dans la culture populaire et ne disparaissent plus. Nous connaissons tous l'histoire de Dracula, du moins dans ses innombrables variations, mais que faut-il en penser ? Et les vampires existent-ils aujourd'hui ?

Spoiler : oui.

Les origines du mythe du vampire

Le mythe des vampires, ou des figures en quelque sorte assimilables à nos vampires, est ancien et répandu dans de nombreuses cultures à travers le monde. Les créatures qui reviennent à la vie et se nourrissent du sang humain animent les légendes médiévales, au point de favoriser des pratiques funéraires adéquates. Avant que les découvertes scientifiques n'expliquent la propagation des maladies, en Europe, on croyait que les vampires étaient responsables d'épidémies mystérieuses. Il est intéressant de noter le cas d'un crâne du XVIIe siècle trouvé à Venise, enterré parmi les victimes de la peste avec une brique dans la bouche. Aux États-Unis pendant la période coloniale, il était également courant de croire que des figures semblables aux vampires buvaient du sang humain, au point de persuader la population de déterrer certains défunts et de les tuer une seconde fois.

Les explications possibles pour les vampires

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Les origines du mythe des vampires restent un mystère malgré la diffusion de ces croyances. Néanmoins, il existe plusieurs théories tentant de l'expliquer, de manière plus ou moins plausible. Il a souvent été suggéré que la figure des vampires dérive de véritables conditions médicales, telles que la porphyrie. Ce groupe de maladies génétiques du sang provoque fréquemment des symptômes que nous pourrions être tentés d'attribuer au phénomène des vampires. Les personnes atteintes de porphyrie ne tolèrent pas la lumière du soleil, semblent pâles et affaiblies, et peuvent avoir besoin de transfusions sanguines. Cela vous rappelle quelque chose ?

Mais la porphyrie n'est pas la seule responsable présumée de l'explication du mythe des vampires. Certains estiment que des maladies comme la rage ont pu alimenter les croyances populaires, de même que l'enterrement accidentel de personnes encore vivantes. Cependant, l'explication la plus probable est d'ordre psychologique : de ce point de vue, les vampires et les autres monstres des légendes représentent des projections de nos peurs sur ce que nous ne comprenons pas.

Les vampires existent-ils aujourd'hui ?

La réponse courte est oui, la réponse moins courte est cela dépend. Cela dépend en effet de ce que nous entendons par vampire : nous ne nous attendons certainement pas à ce qu'un prince valaque du XVe siècle se promène dans le Londres victorien ou contemporain, n'est-ce pas ? Cependant, il existe le cas du vampirisme, c'est-à-dire des personnes qui se déclarent vampires et prétendent avoir besoin de boire de petites quantités de sang humain.

Il s'agit de pratiques liées à des prétendus avantages pour la santé. Le président de l'association italienne des vampires (oui, cela existe) prétend boire une cuillerée de sang humain par jour, offerte par un volontaire, et avoir son rythme circadien perturbé. En pratique : il vit la nuit et dort le jour. De plus, sa température corporelle est plus basse que celle d'un être humain, et il ne tolère pas la lumière du soleil.

Quels sont les véritables vampires de l'histoire ?

Donc, les vampires existent vraiment, ou du moins une forme d'eux. Cela dit, y a-t-il des cas de vrais vampires dans l'histoire ? Là encore, la réponse dépend. Tout d'abord, que voulons-nous dire par vrais vampires ? Deuxièmement, nous parlons non pas tant d'histoire que d'histoire criminelle. Voici donc les vrais vampires de l'histoire :

• Le Vampire de Bergame, Vincenzo Verzeni, qui, entre 1867 et 1872, a agressé 8 femmes, en tuant 2 et en buvant leur sang ;
• Le Vampire de Londres, John Haigh, qui a tué plusieurs personnes et dissous leurs corps dans de l'acide pendant la première moitié du XXe siècle, mais qui était également obsédé par le sang humain ;
• Le Vampire de Düsseldorf, Peter Kurten, qui a tué 9 personnes et bu leur sang entre 1913 et 1929.

En somme, comme tout mythe qui se respecte, même celui des vampires a des récits divers et parfois contradictoires. Au milieu du vampirisme moderne, des vampires criminels, des princes étrangers et des créatures de la nuit, une seule chose est certaine : l'énorme fascination qu'exerce leur figure sur notre culture... ainsi que sur nos peurs.