Elle va vivre dans un bateau sur le canal parce qu'on refuse de lui accorder un prêt immobilier : "C'est moins cher"

Tout le monde ne rêve pas de vivre dans un appartement traditionnel, et beaucoup, même s'ils le souhaitent, n'en ont pas les moyens. La situation et les souhaits de chacun sont extrêmement subjectifs et doivent s'accommoder des possibilités réelles dont nous disposons, au-delà des espérances. Certaines personnes parviennent à trouver des solutions alternatives et idéales pour elles en tirant le meilleur parti des ressources dont elles disposent. C'est le cas d'une Britannique qui vit depuis des années sur un bateau de 21 mètres, menant une vie qu'elle qualifie d'extraordinaire.

via The Sun

Elizabeth Earle, auteure et illustratrice indépendante de 35 ans, n'avait pas de salaire fixe et ne pouvait pas obtenir de prêt immobilier. Elle a donc eu une idée qui peut sembler bizarre à la plupart, mais qui lui a permis d'avoir un logement moins cher qu'une maison. "En 2017, alors que je vivais en Australie, j'ai rencontré deux frères américains qui vivaient sur un voilier parcourant le monde depuis 10 ans, créant du contenu et le publiant. De temps en temps, ils cherchaient un équipage et m'ont demandé si je voulais naviguer avec eux de l'Afrique du Sud au Brésil. J'ai accepté", a raconté Elizabeth. "Je me suis dit que je pouvais le faire. Je vivrai sur un bateau."

La femme a donc acheté un voilier avec les 8 000 livres sterling qu'elle avait en banque, mais cela n'a pas suffi. Pour atteindre le montant requis, qui représentait le double de ses économies, elle a dû vendre tout ce qu'elle possédait. "J'ai déménagé dans les Caraïbes, rénové le bateau et adopté un chien errant qui détestait naviguer. J'ai dû faire un choix entre vendre le bateau et garder le chien, ou me séparer du chien et continuer ce voyage autour du monde. J'ai choisi le chien."

Earle a vendu le bateau, est retourné en Angleterre et est tombée amoureuse des bateaux à canaux, en achetant un pour 3 800 livres sterling. "Je l'ai restauré pendant deux ans, puis j'y ai vécu pendant un an avant de le vendre pour 22 500 livres sterling."
Après plusieurs mésaventures, Elizabeth a trouvé ce qui est devenu sa maison actuelle, un bateau des années 1920 de plus de 21 mètres de long. "J'ai maintenant un morceau de l'histoire du canal. Je l'ai acheté à un ami et j'ai déboursé 35 000 livres au total. Son nom officiel est Malvern, mais je l'ai surnommé Maggie parce qu'il est beaucoup plus sympathique. Je pense que le processus de prêt immobilier favorise les personnes qui ont un emploi stable, un salaire garanti par un employeur, ou si on est en association avec quelqu'un ou si on est marié. Il ne favorise pas l'artiste solo, indépendant et trentenaire des Midlands."

Selon elle, le coût de la location en Angleterre est trop élevé, inaccessible par rapport à l'époque de ses parents. "C'est pourquoi de plus en plus de jeunes cherchent d'autres façons de vivre, en bateau, en van ou en voilier. Je sais que cela peut paraître ridicule, mais les possibilités sont infinies. Il y a beaucoup de choses dont on a besoin pour vivre la vie en bateau. On peut choisir d'être dans une marina ou de vivre sur The Cut : c'est ainsi que nous avons surnommé le canal. Il faut déménager tous les quinze jours, mais on vit gratuitement. On ne paie pas de loyer, on ne paie rien. C'est un mode de vie plus difficile, mais cela oblige à voyager."

Les seules dépenses non négligeables auxquelles Eizabeth doit faire face concernent la licence, qui s'élève à environ 650 livres sterling tous les six mois, ainsi que 350 livres sterling tous les trois mois pour le diesel et le charbon, qui coûte 8 livres sterling le sac et doit être acheté tous les trois jours. "Je paie également une centaine de livres sterling par an pour l'assurance. Si j'entre en collision avec un autre bateau, je suis couverte. Si mon bateau coule, non."

Pour elle, la vie sur un bateau est bien plus excitante qu'une vie ordinaire : "Je veux juste mener une vie extraordinaire et, si l'occasion se présente, trouver un endroit formidable où vivre, qu'il s'agisse d'un phare, d'un château ou autre."

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