Il refuse de participer à des activités extraprofessionnelles : il est licencié
Souvent, lorsqu'on commence un nouvel emploi, on essaie immédiatement de faire connaissance avec ses collègues, mais surtout on s'efforce d'établir de bonnes relations. À certaines occasions, des sorties, des dîners ou des jeux collectifs sont organisés pour mieux se connaître, pour comprendre immédiatement à qui l'on a affaire. Mais il peut aussi arriver qu'une personne préfère ne pas s'intégrer, peut-être parce qu'elle n'aime pas les relations sociales.
Une entreprise française a décidé de licencier l'un de ses employés parce qu'il ne participait pas à des activités récréatives amusantes. La cour de cassation a cependant donné raison à l'ancien employé. Voyons ce qui s'est passé.
via Washington Post
Un homme, resté anonyme et identifié sous le pseudonyme de M. T., a été licencié de son emploi au sein de la société de conseil parisienne Cubik Partners parce qu'il a refusé à plusieurs reprises de participer à des activités récréatives de "team building" ou simplement d'aller boire un verre après le travail.
Selon les documents du tribunal, l'homme travaillait pour l'entreprise depuis plusieurs années. Apparemment, il ne s'était jamais intégré à ses collègues, mais surtout, il avait toujours refusé d'adhérer aux valeurs "amusantes" de l'entreprise. À tel point qu'il a été licencié pour "incompétence professionnelle", mais surtout parce qu'il était considéré comme un membre démotivant du groupe.
La Cour de cassation semble toutefois être intervenue en faveur de M. T. en soulignant que le volet divertissement de l'entreprise consistait en des événements sociaux obligatoires qui entraînaient une consommation excessive d'alcool et un comportement moralement mauvais. Par conséquent, l'homme en refusant n'a fait qu'exercer son droit à la libre expression. Le refus est une des libertés fondamentales et cela ne peut être la raison de son licenciement.
M. T. a demandé une indemnisation de 461 406 euros , mais pour l'instant, la Cour de cassation a ordonné à Cubik Partners de ne verser à son ancien employé que 3 000 euros. Par la suite, il sera évalué si l'entreprise doit également payer le reste de la somme d'argent réclamée.
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