Découverte à 100 années-lumière d'une planète "super-Terre" potentiellement habitable
Lorsque l'on pense à l'espace, l'esprit se met à fantasmer, à imaginer tout ce que l'on peut trouver dans la voûte céleste. L'univers a toujours attiré l'homme, très probablement parce que seule une fraction de tout ce qu'il recèle est connue, poussant ainsi l'imagination à voyager et la science à enquêter sur ses mystères. Grâce au développement scientifique, on a construit des télescopes et des satellites capables de photographier et d'analyser les étoiles et les systèmes planétaires contigus au Soleil.
Le satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA a identifié deux exoplanètes en orbite autour de la petite étoile LP 890-9 (la deuxième étoile la plus froide jamais découverte, après TRAPPIST-1), à environ 100 années-lumière de la Terre. De plus, elle est environ 6,5 fois plus petite que le soleil et sa température de surface est la moitié de celle de notre étoile.
L'astrophysicienne Laetitia Delrez, de l'Université de Liège, a révélé l'exoplanète LP 890-9b, des études plus détaillées ont ensuite conduit à la découverte d'une seconde LP 890-9c. Ces deux "super-Terres" ont ensuite été analysées plus en détail à l'aide des télescopes SPECOLUS.
Le professeur Michaël Gillon, scientifique principal du projet SPECOLUS, a expliqué que "l'objectif est de rechercher, trouver et analyser des planètes potentiellement habitables dans l'orbite d'étoiles plus petites et plus froides proches du système solaire".
Les recherches ont montré que la première planète, la plus intérieure du système, est environ 30 % plus grande que la Terre et met seulement 2,7 jours à tourner autour de son étoile. La seconde, en revanche, se trouve dans une position, par rapport à sa propre étoile, appelée "zone habitable". Ainsi, une année, c'est-à-dire une orbite complète autour de LP 890-9, ne prend que 8,5 jours.
Le concept de "zone habitable" se réfère aux conditions géologiques et atmosphériques d'une planète, qui permettent à l'eau de rester à l'état liquide pendant des milliards d'années.
Quant à LP 890-9c, la prochaine étape consistera à évaluer son atmosphère, à l'aide d'instruments tels que le Webb Space Telescope. Pour l'instant, cette exoplanète est la deuxième plus favorable pour être habitée, après les "terres" de TRAPPIST-1.
L'étude des nouvelles planètes permet de comparer leurs conditions atmosphériques avec celles de la Terre. Que pensez-vous de cette découverte ?