Extraction du lithium pour les batteries ioniques et utilisation de l'eau : une étude révèle les conséquences environnementales
La présence sans cesse croissante des batteries au lithium a mis en évidence un besoin assez évident : essayer de comprendre comment extraire le lithium, de manière écologique et en causant le moins de dommages possible à l'environnement. Le lithium, comme on le sait, est principalement extrait de mines de roche dure ou de gisements souterrains contenant de la saumure géothermique, souvent sous la surface de lacs asséchés.
L'extraction, cependant, nécessite une grande quantité d'eau et libère environ 15 tonnes de CO2 dans l'atmosphère pour chaque tonne de lithium extraite.
Des chercheurs de l'Université du Massachusetts Amherst (UMass) et de l'Université d'Alaska (UAA) Anchorage ont publié une nouvelle analyse révolutionnaire de l'impact environnemental de l'extraction de la saumure de lithium. Voyons de quoi il s'agit.
via EurekAlert!
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La demande de batteries au lithium augmente rapidement avec la volonté mondiale de décarboniser les systèmes énergétiques. Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l'Université du Massachusetts Amherst (UMass) et de l'Université d'Alaska (UAA) Anchorage, des informations très intéressantes sont fournies sur les processus derrière l'extraction du lithium, qui est un composant clé des batteries lithium-ion.
Les batteries sont cruciales pour la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables.
L'âge et l'origine de l'eau dans laquelle se trouve le lithium sont deux des aspects les plus critiques pour évaluer si le lithium est obtenu de manière éthique, qui ne sont souvent pas abordés dans les diverses études sur le véritable impact environnemental de certaines technologies renouvelables et durables.
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Bien que l'équipe note également que l'impact de la seule extraction du lithium est plutôt minime, cette étude unique révèle que la demande totale d'eau dans le Salar de Atacama dépasse son apport.
On a ainsi découvert que moins de 10% de l'eau douce est utilisée pour l'extraction du lithium. Le lithium est donc un élément particulier. Bien qu'on le trouve souvent dans les couches de cendres volcaniques, il réagit assez rapidement avec l'eau.
L'enquête a été menée dans le Salar de Atacama, une étendue de sel de 2 201 kilomètres carrés située dans l'aride Chili et qui possède plus de 40 % des ressources mondiales connues en lithium.
L'utilisation de l'eau du Salar de Atacama risque de détruire la santé écologique et le mode de vie indigène de la région, car les salines sont très sensibles à l'environnement et dépendent d'un approvisionnement limité en eau douce.
Cependant, il n'existe à ce jour aucune méthode complète pour évaluer l'utilisation de l'eau du Salar de Atacama ou l'impact de l'extraction du lithium.
Et vous, étiez-vous au courant de ces implications ?