Selon une étude, les mangeurs de viande sont moins anxieux et dépressifs que les végans
On dit que nous sommes ce que nous mangeons : la nourriture est l'aliment de notre corps et de notre esprit. L'alimentation est un aliment pour notre corps et notre esprit. Elle a le pouvoir - et peut-être la responsabilité - d'influer sur notre santé physique et mentale. Des chercheurs ont effectué une analyse visant à identifier le lien entre les régimes végans et la santé mentale.
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Avant de découvrir ce que l'analyse a révélé, commençons par les expériences personnelles de chacun d'entre nous : ceux qui ont suivi des régimes - surtout s'ils sont très restrictifs et pendant une longue période - ont certainement connu une diminution du sentiment de bonheur. Urska Dobersek, psychologue à l'Université d'Indiana du Sud et co-auteur de l'analyse, confirme ce que de nombreuses personnes l'ont expérimenté par elles-mêmes : "Les régimes restrictifs rendent les gens malheureux à long terme". Certaines études suggèrent donc que les carences nutritionnelles peuvent être liées à la dépression. L'étude dont nous parlons va cependant un peu plus loin : elle tente de montrer que la dépression et l'anxiété sont associées à un régime alimentaire sans viande.
Cette analyse a porté sur 172 000 personnes issues de quatre continents. Environ 158 000 personnes ont consommé de la viande, tandis que 13 000 ont suivi un régime végan. Un questionnaire portant sur la consommation de viande - et donc sur les habitudes alimentaires - et des questions sur l'humeur a été remis aux personnes interrogées. Il s'est avéré que les personnes suivant un régime sans viande présentaient des niveaux de dépression et d'anxiété plus élevés que les personnes omnivores. Les chercheurs ont donc pu affirmer qu'une plus faible consommation de viande est associée à une moins bonne santé mentale chez les individus, bien que le lien de causalité soit encore en discussion. Il est possible que l'anxiété et la dépression surviennent avant qu'une personne décide de renoncer à la viande : il est possible que les personnes souffrant de dépression soient plus susceptibles de se lier aux animaux et donc de suivre un régime plus "éthique".
Selon les experts, le lien existe donc, mais ils n'ont pas pu déterminer si d'autres facteurs - par exemple l'âge, les types de viande, le statut socio-économique - influent sur le lien entre l'alimentation et le bien-être mental.