Une "greffe de cerveau" pourrait guérir la dépression : le cas d'une femme
Comment combattre la dépression ? Ce trouble mental peut également avoir des répercussions importantes sur la santé physique, et l'affection n'est pas seulement invalidante, elle peut aussi durer toute la vie. Les chercheurs du monde entier s'efforcent de trouver un éventuel traitement mais, jusqu'à présent, toutes les options thérapeutiques se sont révélées vaines et la dépression - dans certains cas - tenace. Les chercheurs ont constaté qu'environ un tiers des personnes souffrant de dépression ne réagissent pas au traitement. En résumé, il n'existe pas de médicaments réellement efficaces contre la dépression, bien que certains soient capables d'atténuer les symptômes et d'apporter un soulagement temporaire.
via NY Times
Le cas d'une femme pourrait changer le destin de nombreuses personnes. Sarah est une femme de 36 ans qui souffre depuis son enfance d'une dépression profonde et résistante aux traitements. Elle avait perdu tout espoir et était convaincue qu'elle était condamnée à vivre dans cet état de malaise perpétuel. Cependant, une nouvelle opération a changé la vie de Sarah et donné de l'espoir à ceux qui, comme elle, sont convaincus de ne plus en avoir : il s'agit d'un "stimulateur cérébral" adapté à chaque personne. Sarah, qui savait qu'elle n'avait plus rien à perdre, s'est soumise à une expérience et est devenue un cas d'étude. "J'étais à bout", dit-elle. "J'étais gravement déprimée. Je ne pouvais pas continuer comme ça et je ne pouvais pas aller plus loin."
L'étude a été menée par une équipe de neuroscientifiques de l'Université de San Francisco en Californie. L'objectif de la recherche est d'étudier les méthodes de stimulation du cerveau, qui pourraient contribuer à atténuer les symptômes - physiques et mentaux - de la dépression. Ce n'est pas la première fois qu'un dispositif est implanté dans le cerveau : des expériences de stimulation cérébrale ont été menées avec succès pour traiter d'autres troubles, comme la maladie de Parkinson et l'épilepsie. La dépression, cependant, est une pathologie plus complexe que celles mentionnées ci-dessus, et jusqu'à présent, les résultats de la stimulation pour tenter de traiter la dépression n'ont pas été aussi fructueux qu'espéré.
Les chercheurs ont toutefois apporté quelques modifications : ils n'ont pas appliqué le même traitement de stimulation cérébrale à tous les patients sans distinction, mais l'ont suivi manuellement et ont travaillé sur les points où la dépression apparaissait dans le cerveau de Sarah. Un chercheur a déclaré : "Nous avons mis au point un dispositif de médecine de précision qui a permis de gérer avec succès la dépression résistante au traitement de notre patiente en identifiant et en modulant les circuits de son cerveau qui sont associés de manière spécifique à ses symptômes". Un cas qui pourrait représenter une avancée majeure dans le domaine médical et psychiatrique.