Une équipe de scientifiques crée un béton qui se répare lui-même : il est quatre fois plus résistant que la normale

par Baptiste

25 Juin 2021

Une équipe de scientifiques crée un béton qui se répare lui-même : il est quatre fois plus résistant que la normale

Le béton est l'un de ces matériaux de construction dont l'utilisation est mondiale et omniprésente. Sa production ne laisse pas l'environnement indemne, si l'on considère que l'industrie du ciment est capable de libérer dans l'atmosphère environ 2,8 milliards de tonnes de CO2 par an.

Si l'on pense au nombre de bâtiments, d'infrastructures, de maisons et de bien d'autres choses qui sont construits en béton, son impact sur l'atmosphère apparaît clairement. C'est pourquoi, parmi les chercheurs, il existe un besoin croissant de projets, d'études et d'inventions qui tentent de réduire les dégâts, et ce que nous allons vous raconter le démontre parfaitement. De quoi s'agit-il ? Un béton auto-régénérant, capable de se réparer en absorbant le dioxyde de carbone.

via Worcester Polytechnic Institute

Worcester Polytechnic Institute

Worcester Polytechnic Institute

L'idée vient du Worcester Polytechnic Institute, un établissement américain dont les chercheurs ont mis au point une technologie véritablement révolutionnaire dans le domaine des matériaux de construction. En utilisant une enzyme présente dans les globules rouges, des scientifiques ont réussi à créer un béton auto-régénérant et quatre fois plus résistant que les traditionnels.

Un matériau qui permettrait de prolonger la durée de vie de tout ce qui est construit avec lui, en réduisant drastiquement le besoin de réparations ou de travaux structurels. Et ce n'est pas tout : s'il était utilisé à grande échelle, les avantages pour l'environnement seraient évidents, étant donné les dommages liés à la production et le fait qu'il utilise (et contribue à réduire) le dioxyde de carbone pour se réparer.

Worcester Polytechnic Institute

Worcester Polytechnic Institute

Mais comment fonctionne ce béton "magique" ? En l'espace de 24 heures, grâce au CO2, il peut colmater tout seul ses fissures, et ce grâce à l'anhydrase carbonique, une enzyme présente dans les globules rouges du corps humain, qui permet au CO2 d'être transporté dans le sang. Un processus d'origine naturelle, donc, qui trouve une application dans le monde artificiel. Lorsque les fractures du béton ne sont pas encore grandes et inquiétantes, l'enzyme intervient et parvient en un jour à les "guérir" grâce à une réaction qui produit des cristaux de carbonate de calcium et remplit les espaces vides.

WPI/Youtube

WPI/Youtube

Incroyable et presque digne de la science-fiction, non ? Pourtant il existe bel et bien et a été illustré dans tous ses détails dans un article publié dans Applied Materials Today. Il ne nous reste plus qu'à attendre et à espérer qu'il puisse trouver une application dans la plupart des constructions réalisées chaque jour.