Les cicatrices de certains grands requins blancs prouveraient qu'ils sont attaqués par des calamars géants, selon les spécialistes
Lorsque nous entendons parler du requin blanc, il est naturel de penser à l'un des prédateurs les plus craints des mers. Le Carcharodon carcharias - son nom scientifique - est certainement un poisson prédateur fascinant et redoutable, mais dans certains cas, il peut être victime des attaques d'autres créatures. Tout comme il avait déjà été documenté en le mettant en relation avec des orques.
Cette fois, le requin blanc serait "mis en danger" par d'autres animaux, créatures importantes avec lesquelles les requins se livreraient à de dangereux "combats". De qui parlons-nous ? Les calamars.
Hermanus Backpackers/Wikimedia
C'est précisément ce qui ressort de l'étude d'un groupe de chercheurs marins qui, entre 2008 et 2019, ont observé 14 requins (9 mâles et 5 femelles) sur l'île de la Guadeloupe.
Au cours de ces années, les chercheurs ont trouvé des signes évidents de "combat" avec les calamars géants sur le corps des prédateurs. La science nous apprend que les interactions entre les requins et les céphalopodes sont fondamentales dans l'écosystème océanique et que, en raison de leurs propriétés nutritionnelles, les calamars sont l'un des "casse-croûte" préférés des requins.
L'étude, publiée dans la revue Scientific Reports, est toujours en cours d'examen et les conclusions devront être confirmées par une enquête plus approfondie. Cependant, il est certainement intéressant de constater que les blessures observées sur la tête et autour des branchies des 14 requins, tous à l'âge adulte et subadulte, correspondent à des ventouses aux dents dentelées caractéristiques des calamars géants.
Les interactions entre les requins blancs et les calamars seraient particulièrement importantes car elles témoigneraient d'une agressivité particulière des céphalopodes lorsqu'ils sont attaqués - à grande profondeur - par des prédateurs redoutables. Et les cicatrices trouvées en sont la preuve.
Les calamars seraient donc tout sauf des proies passives. En attendant la confirmation de ces recherches intéressantes, nous devons constater une fois de plus que la nature et le comportement de certains animaux sont toujours capables de nous étonner et de nous fasciner par des découvertes qui réfutent ce que nous considérions comme certain.