Le venin des abeilles serait capable de tuer même la forme la plus agressive de cancer du sein : la nouvelle étude

par Baptiste

05 Septembre 2020

Le venin des abeilles serait capable de tuer même la forme la plus agressive de cancer du sein : la nouvelle étude

Une nouvelle thérapie pour le cancer du sein pourrait venir du monde naturel, en particulier du type triple négatif, une tumeur particulièrement agressive. Une étude a été publiée dans la prestigieuse revue scientifique npj Precision Oncology qui révèle comment il a été prouvé en laboratoire que le venin d'abeille arrête la prolifération des cellules tumorales, sans interférer avec les cellules saines.

Une découverte qui pourrait apporter des changements substantiels dans la manière de traiter le cancer du sein.

via Nature

pixabay

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La Dr Ciara Duff, du Harry Perkins Institute of Medical Research de l'Université d'Australie occidentale, a étudié le poison prélevé sur 312 abeilles et bourdons de Perth, d'Irlande et d'Angleterre, considérés comme les plus sains de la planète.

D'après ce qui ressort de l'étude publiée dans la revue npj Precision Oncology, le poison serait capable de détruire différents types de cancer du sein, parmi lesquels celui dit "triple négatif", considéré comme le plus agressif car les cellules de cette tumeur n'ont à la surface ni la protéine HER2, ni les récepteurs pour l'œstrogène et la progestine, rendant très difficile l'intervention spécifique sur les cellules malades.

Harry Perkins Institute of Medical Research

Harry Perkins Institute of Medical Research

La bonne nouvelle est que le principal composant du venin d'abeille, la mélitine, peut être reproduit en laboratoire et on a déjà vu que la version synthétique montre des effets tout aussi efficaces.

L'effet du venin d'abeille sur le cancer du sein est étonnant : il réduit rapidement la productivité des cellules malades, mais une quantité spécifique de venin d'abeille serait capable de tuer 100 % de la tumeur sans affecter les cellules saines. En seulement 60 minutes, la mélittine peut détruire complètement la membrane des cellules cancéreuses, mais déjà après 20 minutes, elle peut modifier les messages chimiques que les cellules malades utilisent pour se diviser et se multiplier.

L'étude devra se poursuivre maintenant afin de comprendre la meilleure façon d'intégrer la mélittine dans la thérapie déjà utilisée, mais la communauté scientifique convient qu'il s'agit d'une découverte sans précédent dans le traitement du cancer du sein. Encore une fois, la nature vient à notre secours !