Elle exhortait tout le monde à ne pas utiliser de gel et à acheter des armes, en parlant de "complot" : maintenant elle est morte du coronavirus
La situation que le monde connaît à cause du coronavirus n'est facile pour personne : stopper les activités, adopter de "nouveaux" comportements, être témoin de la douleur, de la mort et de la souffrance sont autant de choses auxquelles beaucoup n'auraient jamais pensé devoir affronter.
Pourtant depuis le début de la pandémie, il y a des hommes et des femmes qui insistent pour la considérer comme une exagération, alimentant les fausses nouvelles et les théories de complot. Karen Kolb Sehlke, du Texas, était l'une de ces personnes : ses posts sur Facebook, à la mi-mars 2020, insistaient sur le fait que la pandémie était un "bobard", créé de toute pièce par les médias et les "radicaux au pouvoir". Malheureusement, la femme a fait les frais de ces croyances erronées et dangereuses.
via Politicalflare
Quelques semaines seulement après avoir taxé de mensonge le virus qui a fait des victimes dans le monde entier, Karen est tombée malade du Covid-19. Le 2 avril 2020, la maladie ne lui a laissé aucune échappatoire et elle est morte. La lecture de ses propos sur les réseaux sociaux fait sans doute réfléchir, notamment sur le fait qu'une mauvaise information, des croyances préjudiciables et des comportements irresponsables peuvent, à l'heure actuelle, être réellement nuisibles.
"Réveillez-vous ! C'est ainsi que commence le socialisme !", écrivait-elle le 14 mars 2020, en référence à la pandémie. Et encore : "Ils gouvernent par la peur, nous faisant paniquer comme des moutons (...) Vous n'avez pas besoin de désinfectant pour les mains, mais de bon sens, de foi, de volonté de combattre et, bien sûr, d'armes !"
Karen est également allée jusqu'à inciter les gens à "vivre la vie qu'ils ne veulent pas que nous vivions", invitant ainsi à prendre des libertés à l'égard des directives et des restrictions nécessaires pour se protéger et éviter la contagion.
La femme serait morte un peu plus de deux semaines plus tard de complications rénales dues au coronavirus. C'est certainement un événement tragique pour une femme qui, comme personne d'autre au monde, n'aurait jamais mérité de souffrir et de mourir de cette terrible maladie. Mais ce que ce triste épisode peut nous apprendre, c'est qu'il ne faut en aucun cas sous-estimer les risques du Covid-19 et de la pandémie actuelle en nourissant des pensées et des convictions nuisibles.
Le virus est une triste réalité avec laquelle chaque personne, sans exception, est appelée à composer : ce n'est qu'en agissant de manière responsable et sans divisions que le monde peut s'en sortir.