Le prix des "fake news" : 300 personnes meurent en buvant une liqueur au méthanol pour "guérir" du coronavirus
Les réseaux sociaux peuvent être une arme à double tranchant au sujet des informations. S'ils sont exploités au mieux, ils peuvent transmettre les bons messages mais, comme c'est le bon sens de chaque individu qui entre en jeu à chaque fois que l'on y publie quelque chose, il devient très difficile de déterminer si l'on est face à une vérité ou à une vulgaire "infox". En Iran, de nombreuses personnes ont payé le prix fort des fake news concernant le coronavirus : environ 300 personnes sont mortes après avoir ingéré une liqueur à base de méthanol – une substance similaire à l'alcool, extrêmement toxique – en croyant qu'elles "guériraient" du coronavirus. Un millier d'autres personnes se sont intoxiquées après avoir essayé le même "remède" toxique.
via Time of Israel
La rumeur a circulé sur les réseaux sociaux selon laquelle les liqueurs à base de méthanol étaient capables de désinfecter les organes internes, protégeant ainsi du Covid-19. Évidemment, c'était un intox car le méthanol est une substance hautement toxique : 10 ml de méthanol peuvent rendre une personne aveugle, outre le fait que son ingestion provoque des dommages irréversibles aux organes et au cerveau. L'achat d'alcool n'est même pas autorisé en Iran, mais précisément à cause de cette interdiction, un certain nombre de personnes essaient d'en acheter illégalement ou d'en produire chez elles.
L'Iran est frappé de plein fouet par le coronavirus et ici, comme dans d'autres pays du monde, les contagions et les décès commencent à augmenter dangereusement. Il n'est donc pas surprenant de constater des pics d'hystérie de masse au sein de la population. De plus, nous savons peu de choses sur la façon dont le gouvernement gère la situation, car le régime bloque la diffusion des informations tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays : on craint également que le régime ne mente sur l'ampleur de l'épidémie dans le pays, en communiquant des chiffres bien inférieurs à la réalité, du moins pendant les premiers jours de la contagion.