Un nuage chimique pour contrôler le réchauffement climatique : lumières et ombres du projet scientifique

par Baptiste

28 Septembre 2019

Un nuage chimique pour contrôler le réchauffement climatique : lumières et ombres du projet scientifique

Depuis des années, les scientifiques se demandent comment mettre un frein au réchauffement planétaire et au changement climatique. Il est clair que la bonne voie serait de mettre fin à la pollution, mais cette voie est trop longue et il est peu probable qu'elle soit pleinement réalisée.

Un groupe de scientifiques de l'Université Harvard développe alors une méthode alternative : libérer dans l'atmosphère des "nuages" qui contiennent des aérosols de dioxyde de soufre et soient réfléchissants, afin qu'une partie du rayonnement solaire puisse "rebondir" sur eux et rafraîchir la planète.

via CNBC

Pxhere

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Les scientifiques ont défini leur travail comme faisant partie d'une géo-ingénierie solaire. Le nuage chimique créé ad hoc pour limiter le rayonnement solaire devrait prendre l'apparence de l'éruption qui, en 2010, a concerné le volcan islandais Eyjafjöll. À l'époque, le nuage a envahi le ciel sur des kilomètres et des kilomètres. La différence par rapport à l'éruption du volcan islandais est que ce "nuage chimique" serait pérenne et dispersé dans le ciel de la planète entière.

L'idée suscite de plus en plus d'intérêt. Andy Parker, directeur de projet de Solar Radiation Management Governance Initiative (SRMGI), a déclaré à CNBC que les études menées jusqu'à présent ont montré que cette nouvelle technologie pourrait réduire l'intensité des vagues de chaleur. Le nuage pourrait, par exemple, réduire le taux d'élévation du niveau de la mer et l'intensité des tempêtes tropicales. Évidemment, comme Parker lui-même l'admet, ces avantages ne sont que théoriques : pour le moment, aucun test ne les a confirmés.

Le projet reçoit des subventions économiques de plusieurs personnages connus. Parmi eux se trouve Bill Gates. Cependant, le nuage chimique de Harvard a également fait l'objet de nombreuses critiques. Certains chercheurs ont souligné qu'un tel nuage chimique pourrait avoir des conséquences très dangereuses. En ce sens, le soleil pourrait même devenir plus sombre, et cela pourrait générer une baisse excessive des températures, avec le risque de se retrouver dans un monde trop froid pour la vie.

Pendant ce temps, les chercheurs de Harvard continuent d'étudier, convaincus que la solution est faisable et sûre. En attendant de plus amples détails sur cette initiative scientifique unique, nous espérons que les nouvelles technologies pourront réellement nous aider dans la lutte contre le réchauffement climatique.