En plus de l'Amérique du Sud, l'Afrique brûle aussi : les incendies en Angola et au Congo sont deux fois plus importants que ceux de l'Amazonie
Alors que les incendies dans la forêt amazonienne continuent d'inquiéter et de brûler des hectares de biodiversité et de nature précieuse dans le monde entier, il y a une autre partie de la planète où des incendies massifs de forêts ont éclaté, qui seraient encore plus nombreux et étendus qu'en Amérique du Sud.
Nous parlons de l'Afrique centrale, et en particulier des régions situées entre l'Angola et le Congo. Ici, les flammes dévastent non seulement les forêts, mais aussi les savanes, les prairies et les autres écosystèmes qui sont précieux pour la survie de la planète et de ses habitants. Voyons en détail ce qui se passe.
via BBC
Les satellites de la NASA ont recueilli des données qui laissent peu de place à l'interprétation : l'Afrique brûle et le nombre d'incendies est beaucoup plus élevé que ceux constatés au Brésil. On parle, en effet, d'environ 7 000 incendies en Angola et près de 3 400 au Congo, tous éclatés entre jeudi 22 et vendredi 23 août 2019, contre 2 200 en Amazonie.
Ces phénomènes catastrophiques, qui reçoivent moins d'attention internationale que ceux de l'Amazonie, se poursuivent depuis juillet 2019 et ne diminuent pas. Inutile de dire que les conséquences des incendies africains sont très graves : la seule forêt tropicale du Congo, par exemple, est considérée comme le "deuxième poumon vert" de la Terre après celle amazonienne.
Selon les experts, il s'agit des pires incendies enregistrés depuis 15 ans : actuellement, selon les enquêtes du programme d'observation de la Terre Copernicus, en Afrique centrale, nous perdons la plus forte concentration de biomasse de la planète entière.
Comme pour l'incendie en Sibérie et encore plus en Amérique du Sud, l'action humaine est à l'origine de cette catastrophe au Congo, en Angola et en Afrique centrale. En particulier, la nécessité pour les hommes de "faire de la place" pour leurs activités agricoles et d'élevage, où ils voient des "obstacles" naturels.
C'est alors que la décision est prise de "nettoyer" la forêt en allumant des feux, en partant du principe que les cendres déposées sur le sol après les feux rendent le sol plus fertile et productif pour le bétail et les cultures. Des politiques et des visions irresponsables, mises en œuvre ponctuellement chaque année avant la saison des pluies, mais qui ne prennent pas en compte des conséquences catastrophiques qu'elles engendrent.
Les incendies libèrent d'énormes quantités de dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre dans l'air, détruisent les habitats, tuent les animaux et, surtout, rendent le sol beaucoup plus sujet à une érosion rapide, et donc à sa "consommation" plus rapide.
La nature de la Terre vit vraiment un moment de danger extrême. Il semble superflu de le répéter, mais comme jamais auparavant, nous avons besoin d'une prise de conscience internationale de ce qui se passe réellement, et ensuite d'agir de manière ciblée. Les bonnes intentions ne suffisent plus : des actions concrètes sont nécessaires pour sauver le merveilleux environnement qui nous accueille.