La Grande Muraille Verte d'Afrique : 8 000 kilomètres d'arbres pour endiguer l'avancée du désert
Quand on parle de réchauffement climatique, on se limite souvent à ne considérer que les dommages qui pourraient affecter les pays les plus développés, sans considérer qu'il existe des régions de la planète qui s'intéressent encore plus à ces questions : ces dernières années, les pays africains souffrent d'une désertification croissante qui détruit leurs ressources environnementales. Heureusement, un nouveau projet tente de sauver ces pays : cela s'appelle "la grande muraille verte".
"La grande muraille verte" est le projet qui tente de sauver la région africaine du Sahel (de l'arabe sahil : "bord du désert"), une bande de territoire subsaharien qui s'étend entre le désert du Sahara au nord et la savane du Soudan au sud, et entre l'océan Atlantique à l'ouest et la mer Rouge à l'est. C'est la région la plus touchée par le réchauffement climatique.
Le projet était déjà une idée en 1952, lorsque Richard St. Barbe Baker, un militant environnemental anglais, proposa de planter un nombre considérable d'arbres dans la région subsaharienne pour contenir la désertification de l'Afrique. L'idée a été reconsidérée en 2002 lors du sommet de N'Djamena (Tchad), à l'occasion de la "Journée mondiale contre la désertification et la sécheresse" et en 2005, elle a été présentée et approuvée par la "Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté du Sahel et du Sahara" tenue à Ouagadougou (Burkina Faso).
Le programme prévoit le développement d'un immense espace vert (environ 15 km de large et 8 000 km de long) par la plantation de millions d'acacias, arbres résistants à la sécheresse car leurs racines accumulent l'eau.
Le "mur vert " a reçu l'approbation, le soutien et la contribution, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Union européenne. C'est un projet d'une importance capitale, non seulement parce qu'il représente une lutte concrète contre le changement climatique, mais aussi parce qu'il démontre que l'humanité peut encore s'unir et lutter pour une cause commune.