Le complexe d'Électre, la version féminine du complexe d'Œdipe : voici ce que c'est et ce que cela implique

par Baptiste

06 Avril 2019

Le complexe d'Électre, la version féminine du complexe d'Œdipe : voici ce que c'est et ce que cela implique

Pour une fille, parfois concurrencer la figure féminine à la maison est un signe de croissance et d'affirmation de soi vers une phase de sa vie avec un horizon bien orienté vers l'âge adulte.

Contexte psychologique très étudié dans l'histoire de la psychothérapie, celui de la confrontation / affrontement entre la fille et la figure de la mère est connu comme "Complexe d'Électre", par opposition à celui d'Œdipe développé à la fin du 19e siècle par Sigmund Freud. Voici pourquoi ce complexe est plus courant que vous ne le pensez !

via psiche.org

Unsplash

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Selon la mythologie grecque, Électre était la fille d'Agamemnon et Clytemnestre ; quand sa fille découvre que sa mère avait tué son mari des mains de son amant Égisthe, cela déclenche la fureur de son frère Oreste pour se débarasser de sa mère. Du mythe à l'histoire de la psychologie, il n'y a qu'un pas.

Le psychologue Carl Gustav Jung définit le "Complexe d'Electre" comme l'antithèse de celui d'Œdipe ; dans ce cas, c'est la fille qui se met délibérément en compétition avec la figure de la mère, cherchant l'attention de son père. Cette phase, que Jung place dans la tranche d'âge d'une petite fille entre 3 et 6 ans, fait partie de la croissance normale et de l'affirmation de soi de la personnalité adulte, si hétérosexuelle.

Darsie/Wikimedia

Darsie/Wikimedia

D'où la recherche constante et proverbiale par la femme adulte du "prince charmant", c'est-à-dire celui qui, dans les relations sentimentales futures, représente toutes les caractéristiques positives qui, dans l'enfance, étaient attribuées à la figure paternelle. Lorsque la "fixation" du modèle du père se produit même à l'âge adulte, la recherche de la contrepartie sentimentale devient, selon Jung, un voyage psychologique épuisant à la recherche d'un homme juste qui n'aura jamais un terme car inconsciemment lié à l'idéalisation de la figure paternelle. La conséquence est une faible estime envers soi-même et les figures masculines de sa vie et une faible capacité de bienveillance envers soi-même et des insatisfactions profondes.

Si vous n'avez pas encore trouvé votre prince charmant, ne désespérez pas ; ce n'est qu'en étant conscient de vos capacités et de vos désirs que vous trouverez enfin votre partenaire idéal. Parole de la psychologie !