Les scientifiques ont réveillé les cellules d'un mammouth de 28 000 ans... avec des résultats inquiétants
Parmi les animaux les plus puissants de la préhistoire, les mammouths ont toujours nourri l'émerveillement des experts de l'époque primordiale de notre histoire, et généré des recherches scientifiques qui ont conduit à des découvertes révolutionnaires.
Une équipe de scientifiques japonais a étonnamment réussi à transplanter des cellules des restes d'un mammouth préhistorique à des souris ; le résultat de l'opération ouvre des scénarios digne de la science-fiction.
Tout comme dans le célèbre film Jurassic Park en 1993, certains scientifiques, dirigés par le chercheur japonais Kazuo Yamagata de l'Université de Kindai, ont opéré cette transplantation cellulaire révolutionnaire en prélevant les noyaux de la carcasse du mammifère préhistorique Yuka, qui vivait sur Terre il y a 28 000 ans ; trouvé en Sibérie en 2010, Yuka est un des exemples les plus intacts de mammouths laineux jamais analysé dans le domaine scientifique.
La matière organique est en effet mieux conservée dans des milieux ou températures particulièrement inhospitaliers, comme ceux de la Sibérie ; le froid permet la survie des tissus, de la fourrure ou du cerveau de l'animal.
Des scientifiques japonais ont pu extraire 88 cellules du tissu musculaire de Yuka et insérer ensuite le matériel nucléique dans les ovocytes des souris, les ovules encore non fécondés produits par les ovaires.
Pendant la période d'incubation, la découverte a été choquante : certaines des cellules mammouths transplantées étaient encore actives, quoique sur une courte période. Bien qu'ils n'aient pas réussi à mettre en œuvre la division cellulaire, les corps cellulaires de l'animal préhistorique ont complété des processus fondamentaux tels que l'appariement des chromosomes avant que le noyau cellulaire ne se sépare en deux.
La réactivation des cellules mortes n'est donc pas impossible et les études menées par l'équipe dirigée par Yamagata soutiennent la thèse selon laquelle un avenir pourrait s'ouvrir, mais encore trop lointain, où les animaux préhistoriques pourraient reprendre vie. Mais cela ne veut pas dire que le mammouth laineux peut marcher sur la planète aujourd'hui en un rien de temps.
Bien que la division cellulaire n'ait pas eu lieu avec Yuki, les résultats des recherches de Yamagata constituent une avancée remarquable par rapport à une étude similaire menée en 2009 sur une carcasse préhistorique d'il y a "seulement" 15 000 ans, et la prochaine étape de la science biologique pourrait même être la réplication et la transcription d'ADN !
Une perspective qui ressemble plus à un film de science-fiction qu'à une véritable recherche, mais des recherches plus récentes débattent actuellement des conséquences de telles expériences sur l'activation des cellules mortes depuis des milliers d'années ; ce processus de désextinction des espèces préhistoriques pourrait se transformer davantage en une menace pour l'équilibre de la planète qu'en progrès bénéfique.
Ne pensez-vous pas aussi qu'il serait préférable pour la recherche scientifique de préserver les espèces actuellement en risque de disparition à cause de l'homme plutôt que d'essayer de réveiller les créatures de notre passé primordial ?