Un psychologue nous explique une façon très simple d'enseigner aux enfants comment faire face à leur mal-être
L'un des moments les plus délicats à gérer pour un parent est représenté par les coups de colère de son enfant : dans ces situations, la situation peut facilement dégénérer, avec des scènes, des cris et des pleurs qui augmentent lentement en intensité, si on n'intervient pas à temps et correctement.
La psychologue Marina Martin a trouvé un moyen d'aider l'enfant à gérer sa colère d'une manière positive : on l'appelle "la boîte de la colère".
Cette méthode s'inspire du conte de Mireille d'Allancé "Grosse colère" : le protagoniste, un enfant nommé Robert, après une mauvaise journée, "éclate" la nuit et de son corps sort un monstre qui commence à détruire tout ce qu'il trouve dans la maison. Le garçon, voyant le chaos généré par le monstre, décide de réparer tout ce qu'il peut ; et au fur et à mesure qu'il range la pièce, sa colère diminue, tandis que sa compréhension des dommages causés par "son" monstre augmente ; ainsi, finissant par devenir toute petite, la colère parvient à rester dans une boîte.
Robert a réussi à transformer sa colère en quelque chose de positif : non seulement il se rend compte des dégâts causés par sa colère, mais il sait aussi comment y faire face et la combattre.
Le psychologue Martin explique que "chaque fois que l'enfant est en colère, il doit le dessiner sur un morceau de papier pour pouvoir s'en sortir. Il peut gribouiller autant qu'il veut jusqu'à ce qu'il se détende. Il va donc concentrer sa colère sur le monstre qui l'a dérangé. A la fin, vous pouvez réduire en boule le dessin et le mettre dans une boîte".
Cette méthode comporte plusieurs aspects positifs : il s'agit d'une activité non invasive, qui ne vise pas à contrôler le comportement de l'enfant, mais à l'aider à retrouver son calme - un état qui lui permet de participer, de penser et de sympathiser avec les personnes autour de lui.
En activant la pensée rationnelle, il peut atténuer l'intensité des émotions qui l'ont bouleversé, contrôler la réaction et faciliter l'interaction des parents. A long terme, cette pratique renforce les connexions cérébrales entre les parties pensante et réactive, elle permet de comprendre que les émotions sont temporaires et qu'elles peuvent être gérées, même avec l'aide des parents : de cette façon, ils se sentiront plus sûrs.