Il y a une chance sur un million que l'Homme ne soit pas responsable du changement climatique
La diffusion d'Internet et des connaissances que ce moyen transmet a permis aux internautes d'apprendre de nombreux points de vue différents sur chaque sujet. Si cela peut paraître bon dans la plupart des cas, il y a des aspects scientifiques sur lesquels circulent souvent des intox, plus ou moins soutenus par des personnes jugées fiables, qui deviennent parfois si répandues qu'elles nécessitent l'intervention de la communauté scientifique.
C'est ce qui se passe, par exemple, dans le cas du changement climatique : il y a un pourcentage de l'opinion publique, soutenue par certains chercheurs, qui nie le rôle de l'Homme dans le bouleversement du climat auquel nous assistons. Eh bien, à ce jour, la possibilité que ces personnes aient raison s'établit à une sur un million.
via Nature.com
De nouvelles analyses basées sur des enquêtes satellitaires d'une durée de 40 ans ont permis d'éclairer ce sujet encore débattu, laissant un moindre place aux théories négationnistes. Des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory, en Californie, expliquent que les recherches sur le changement climatique ont atteint ce qu'on appelle le "golden standard of scientific evidence", c'est-à-dire un excellent niveau d'évidence scientifique.
Les conclusions scientifiques sont constamment remises en question, parce qu'il peut toujours y avoir un paramètre ou un hasard qu'une étude n'a pas pris en compte ; autrement dit, l'autocritique est une caractéristique fondatrice de tout scientifique qui veut atteindre une vérité tendant à l'irréfutable. Cela nous fait comprendre que l'attribution du "golden standard" n'est pas une chose à prendre à la légère : elle indique que des milliers de scientifiques ont analysé des milliers de données et ont établi que la possibilité que les conclusions soient fausses tend vers le zéro.
Ces nouvelles conclusions ont été tirées grâce à trois bases de données satellitaires, dont deux ont atteint le standard en 2005 et une en 2016. En résumé, selon les termes du scientifique Benjamin Santer, "la légende selon laquelle les chercheurs ne connaissent pas la cause du changement climatique est fausse. Nous le savons." - et c'est précisément dans l'"histoire d'amour" qui lie l'humanité aux sources d'énergie fossile.
En bref, même si vous trouverez écrit que le changement climatique est un processus normal de la Terre, il n'y a aucune explication quant à la vitesse à laquelle il se produit et à la violence des événements de ces dernières années, si l'homme n'y était pas pour quelque-chose. Et c'est l'ensemble de la communauté scientifique qui l'affirme, avec une évidence à hauteur de 99,999%.