Ce graphique montre à quoi ressemble la dette publique de tous les États du monde
On entend souvent parler de la dette publique, surtout lorsqu'elle est négative. Lorsqu'il y en a une, cela signifie qu'un État a une dette envers d'autres figures, qui peuvent être des banques, des entreprises ou même d'autres États. L'un des problèmes les plus menaçants de l'économie mondiale d'aujourd'hui est précisément la croissance régulière de la dette publique de l'État, qui alimente la méfiance des investisseurs à l'égard de la capacité d'un État à rembourser sa dette.
Le site howmuch.net a créé un graphique intéressant qui donne une idée très précise de la réalité de la dette publique des états du monde.
Le graphique élaboré par howmuch.net montre les pays du monde classés en fonction de leur dette publique : tant la taille du pays que la couleur donnent une idée visuelle du montant de la dette.
Les pourcentages indiqués sont le rapport entre la dette et le produit intérieur brut (PIB), c'est-à-dire la valeur totale des biens et services produits dans un pays sur une période donnée.
Le graphique a été produit avec des données datant d'octobre 2018 et montre quels pays sont les plus susceptibles d'avoir des problèmes à l'avenir. Les pays dont le ratio de la dette publique-PIB est le plus élevé sont :
- Japon, 238 %
- Grèce, 182 %
- Barbade, 157%
- Liban, 147%
- Italie, 132 %
- Érythrée, 131%
- République démocratique du Congo, 131%
- Cap-Vert, 126%
- Portugal, 126 %
- Soudan, 122%
Il est facile d'observer que certains des pays qui ont connu un fort développement ces dernières années sont les mêmes que ceux qui ont contracté une dette publique importante. Le Japon, par exemple, ne sera pas en mesure de rembourser sa dette actuelle, même avec la valeur de l'ensemble de son économie - la troisième plus puissante au monde - sur une durée de deux ans.
La Chine, en revanche, deuxième puissance économique mondiale, n'a qu'un ratio dette/PIB de 47 % : malgré une évolution récente, sa situation budgétaire est remarquablement saine.
L'économie russe ne se distingue pas par une croissance particulière, saisie par la corruption, mais au moins sa dette est contenue (16%).
Ce graphique en dit long sur la situation économique mondiale dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui : il est difficile de penser qu'un pays puisse continuer à faire son chemin, en ignorant en permanence sa très lourde dette publique, sans modifier substantiellement son comportement budgétaire.