Les scientifiques ont capté un signal radio inhabituel d'une galaxie à 1,5 milliard d'années-lumière
Les signaux radio en provenance de l'espace ne sont pas si rares : de puissantes antennes sont dispersées dans le monde entier, juste pour capter ces signaux souvent très faibles. Il est très important de les intercepter, car ils nous donnent une idée de ce qui se passe dans le cosmos, même à des distances impressionnantes.
Pour la deuxième fois dans l'histoire de la radioastronomie, les scientifiques ont capté un signal radio répété d'une galaxie lointaine, à environ 1,5 milliard d'années-lumière. Que peut avoir créer un signal répété égal dans le temps ?
En astronomie, on les appelle des sursauts radio rapides et ce sont des signaux radio à très haute énergie qui ne durent que quelques millisecondes. Pendant des années, nous avons essayé de donner une explication à ces soursauts radio, passant de l'explosion d'une étoile à une tentative extraterrestre d'entrer en contact avec quelqu'un dans l'espace, mais jusqu'à présent aucune certitude. Les scientifiques sont seulement certains que ces signaux proviennent de loin, en dehors de la Voie Lactée.
Le nouveau signal reçu par le radiotélescope canadien Chime, qui n'est opérationnel que depuis quelques mois, nous permettra peut-être de savoir ce qui émet un signal aussi puissant hors d'une galaxie.
Même ce dernier signal capté ne dure que quelques millisecondes, mais c'est son énergie qui a suscité toute l'attention : elle s'apparente à celle produite par le Soleil en 12 mois d'activité.
L'aspect le plus enthousiasmant du signal radio est le fait que les scientifiques ont vu arriver ces sursauts répétés six fois, tous issus de la même position dans le cosmos. Aucun des autres signaux détectés n'est jamais arrivé à répétition.
"Jusqu'à présent, il n'y avait eu qu'un seul flash radio rapide répété. Sachant qu'il y en a un autre, cela suggère qu'il peut y plus de choses là-dehors. Avec un plus grand nombre de signaux répétés, nous pourrions peut-être découvrir d'où ils viennent et ce qui les cause", affirme Ingrid Stairs, chercheuse à l'antenne Chime.
Probablement, avec l'utilisation du très perfectionné Chime, les scientifiques découvriront une importante population de signaux répétés, jusqu'à présent jamais détectés parce que trop faibles : certains des signaux interceptés avaient une fréquence de 400 MHz, la fréquence la plus faible de toutes les découvertes. Il y en a peut-être avec une fréquence encore plus basse, que Chime parviendra à détecter.
Il ne nous reste plus qu'à attendre que de nouveaux signaux arrivent au télescope, ce qui nous permettra de savoir ce qui se présente comme l'un des mystères de l'univers.