La dépendance des jeunes aux jeux vidéo n'a rien à voir avec les jeux vidéo
De nombreux parents s'inquiètent du temps que leurs enfants passent devant les jeux vidéo. La plupart du temps, ils ne trouvent pas de stratégie adéquate et finissent par succomber à la dépendance de leurs enfants, ne réagissant que par la panique, les interdictions et les punitions. Les experts se sont prononcés à ce sujet, disant qu'il n'y a rien de mal à jouer modérément aux jeux vidéo.
Pour comprendre quand s'alarmer et comment intervenir, les parents doivent savoir pourquoi leurs enfants ont autant de satisfaction avec les jeux vidéo au point qu'ils ne peuvent s'en passer parfois.
La vérité, c'est que les jeunes ne sont pas vraiment accros aux jeux vidéo lorsqu'ils y jouent.
Avant d'intervenir par des cris, des interdictions et des punitions, les parents doivent comprendre ce qui passionne les jeunes chez les jeux vidéo : ce ne sont pas les armes, souvent présents dans les jeux, ce ne sont pas les couleurs vives ou les superpouvoirs des personnages.
Selon les psychologues, les enfants sont sujets à développer une certaine passion pour les jeux vidéo - même une dépendance, mais lorsqu'il existe des troubles préexistants - car ils répondent essentiellement à trois besoins particulièrement profonds chez les plus jeunes :
- la recherche de compétences, c'est-à-dire le développement d'aptitudes et de connaissances à mettre en pratique ;
- la recherche de l'autonomie, c'est-à-dire la possibilité de choisir entre plusieurs choix de manière autonome ;
- la recherche de relations, c'est-à-dire le besoin de se sentir utile pour quelqu'un et la certitude de pouvoir compter sur quelqu'un.
Les parents peuvent apprendre beaucoup de choses de cette vue d'ensemble, à la fois pour satisfaire davantage leur enfant et comment limiter leur "addiction" aux jeux vidéo.
Les experts n'ont aucun doute que, si les jeux vidéo peuvent satisfaire ces trois besoins, ils ne sauront jamais aussi efficaces qu'une expérience réelle. La société d'aujourd'hui crée un environnement très fertile pour le développement de la dépendance aux jeux vidéo : les enfants sont moins autonomes et sont guidés par leurs parents plus longtemps que par le passé, ils ont plus de difficultés à établir des relations sociales. C'est pourquoi ils se referment souvent sur la réalité virtuelle.
Faire redécouvrir le plaisir du monde réel, c'est pourvoir à la satisfaction des trois besoins énumérés ci-dessus ; l'enfant doit être stimulé à apprendre quelque chose, puis à mettre en pratique ses connaissances, se sentir autonome et libre de faire des erreurs, se sentir partie d'un réseau social.
Un enfant dépendant des jeux vidéo est un enfant pauvre en expériences de la vie réelle, avec des besoins de base non satisfaits.