Seulement 60% de la vache se retrouve à la boucherie : voici comment est utilisé le reste

par Baptiste

23 Décembre 2018

Seulement 60% de la vache se retrouve à la boucherie : voici comment est utilisé le reste

Une vache destinée à l'abattage ne se retrouve pas entièrement sur les bancs du boucher. Certaines de ses pièces ont une fonction qui n'a rien à voir avec l'industrie alimentaire : carburants pour avions, lubrifiants, cosmétiques et chirurgie plastique n'en sont que quelques exemples. Le marché qui tourne autour des vaches, et en partie aussi des autres animaux de boucherie, est beaucoup plus vaste qu'on ne le pense, au point que seulement 60 % d'une vache se retrouve dans la chaîne alimentaire. Le reste ? Voici où vont les 40% restants. 

pixabay.com

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Certaines parties des vaches pourraient ainsi se retrouver dans des produits qui n'ont rien à voir avec elles, ou du moins selon ce que pense un consommateur moyen. Voici quelques-unes des utilisations "alternatives" de la viande bovine.

Commençons par la matière grasse ; elle est utilisée en partie pour produire du suif, une graisse riche en acides gras saturés, ce qui la rend particulièrement adaptée pour être ajoutée aux crèmes, aux lotions pour le corps et d'autres cosmétiques, aux savons et aux dentifrices. Le suif est également la partie lubrifiante des produits antigel et a récemment été testé comme biocarburant pour les avions militaires américains.

pexels.com

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Certaines parties de la vache sont destinées au domaine pharmaceutique ; l'insuline produite par le bétail, par exemple, est très similaire à l'insuline humaine et c'est pourquoi le pancréas est utilisé pour produire des médicaments pour les diabétiques. Le cartilage aide les patients souffrant d'arthrose, tandis que les poumons sont utilisés pour produire des anticoagulants.

Les vaches sont également impliquées dans la chirurgie plastique ; en particulier, le collagène extrait de la peau est utilisé comme combleur de rides pour obtenir une apparence plus jeune. Une grande partie du collagène, toutefois, finit dans la gélatine utilisée pour la préparation de douceurs comme les bonbons gommeux et les guimauves.

Certaines coupes de bœuf ne trouvent pas beaucoup d'acheteurs sur le marché, alors elles sont souvent et volontairement dirigées vers d'autres marchés. C'est une bonne nouvelle du point de vue de la chasse au gâchis, moins bonne si l'on considère le manque de transparence avec laquelle l'origine animale des produits est indiquée....