Ce que les scientifiques ont en tête pour 2019 afin de lutter contre le réchauffement climatique semble sortir d'un film de science-fiction
L'intervention in extremis des scientifiques pour lutter contre les effets catastrophiques du changement climatique semble sortir d'un film de science-fiction, de ceux où l'homme fait quelque chose d'impensé pour éviter le pire.
C'est plus ou moins ce que certains chercheurs de Harvard ont proposé : libérer un composé chimique dans la stratosphère, capable de rejeter dans l'espace une partie de l'énergie du Soleil.
via Nature
NASA's Goddard Space Flight Center/Wikimedia
Est-ce qu'on est arrivé au point de faire quelque chose comme ça ? On dirait que oui. Le changement climatique est aujourd'hui un problème auquel nous avons (enfin) commencé à faire face (phénomènes météorologiques plus intenses et à des endroits différents que par le passé), bien qu'au niveau mondial des manœuvres majeures pour éviter le pire n'ont pas été lancées.
C'est donc la nécessité d'une intervention de plus grande envergure, spatial on serait tenté de dire, et ne serait pas si mal. Les scientifiques de Harvard ont fait savoir, par le biais d'une publication dans Nature, qu'ils étudient la possibilité de disséminer dans la stratosphère - la deuxième couche de l'atmosphère à partir de la surface de la Terre - un composé chimique capable de réfléchir la lumière du soleil, puisque l'on manque de la protection naturelle qui a permis à la Terre de se défendre contre la lumière solaire pendant plusieurs milliards d'années.
Le composé chimique en question est le carbonate de calcium, une substance capable de rester dans l'atmosphère pendant des années tout en continuant à réfléchir la lumière du soleil.
La première tentative à petite échelle serait prête d'ici 2019 ; à cette occasion, les scientifiques enverront un ballon dirigeable dans la stratosphère pour répandre environ 100 grammes de carbonate de calcium. Ensuite, à l'aide d'un laser à bord de la "montgolfière", le processus dispersif de la substance sera analysé, afin d'estimer la quantité nécessaire à l'intervention proprement dite.
Les critiques n'ont pas tardé à arriver, certains prétendent qu'il ne s'agit que d'une petite mesure qui n'agit pas sur les causes du changement climatique et que pour cette raison, elle serait inutile. D'autres, en revanche, affirment qu'il est trop tard pour prendre quelque mesure que ce soit et que retarder les effets catastrophiques du changement climatique est désormais une obligation et non un choix.
Selon l'étude, la première expérience sera prête au premier semestre 2019 et sera testé dans le sud-ouest des Etats-Unis.
Une idée claire du changement climatique semble encore impossible ; il reste à voir s'il a été sous-estimé depuis trop longtemps, s'il est encore un destin inévitable compte tenu de l'évolution humaine, s'il est encore temps de faire quelque chose. Un climat d'incertitude qui ne peut nous laisser indifférents.
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