Le majeur de Galilée est le symbole de tous ceux qui luttent contre l'ignorance
L'Histoire nous montre combien de fois l'être humain a décidé de ne pas vouloir voir la réalité des faits, préférant se réfugier dans l'espace étroit de l'extrémisme religieux, des idées politiques ou de tout autre groupe d'appartenance qui limite la liberté de l'individu.
L'histoire du scientifique toscan Galilée est emblématique et très débattue ; en tant qu'homme hérétique tel qu'il était considéré par l'Église, il a fini par nier ses découvertes scientifiques afin de ne pas être condamné et de poursuivre ses études.
La lutte d'un être humain pour ses propres idées est célébrée par le majeur de Galilée, conservé dans une vitrine du Musée d'histoire des sciences de Florence.
Dans le Musée de l'histoire des sciences est conservé le doigt de la main de Galilée, une relique parfois macabre, mais pleine de sens. Pensez au nombre de fois où Galilée a pointé ce doigt vers le ciel, dans l'intention de tracer qui sait quel mouvement de planète ou d'étoile.
L'histoire qui tourne autour du doigt de Galilée est faite de transferts et d'achats illégaux, jusqu'au jour de son retour dans la ville de Florence. Le doigt fut prélevé 95 ans après sa mort, par un érudit nommé Anton Francesco Gori, exactement le 12 avril 1737, date à laquelle, 104 ans plus tôt, commença l'interrogatoire dans le cadre du fameux procès. Le corps a été déterré à l'occasion de son transfert à la Basilique de Santa Croce, à la demande du dernier disciple de Galilée, l'un des plus dévoués à lui.
Aujourd'hui, le doigt est la seule partie humaine que l'on trouve dans un lieu entièrement dédié aux télescopes et aux aimants.
Le doigt est le majeur de la main droite, et la tradition veut que ce soit le spectateur qui en décide la signification, s'il est tourné vers le ciel comme il a dû souvent le faire, ou s'il doit être interprété comme un geste irrévérencieux contre un procès absurde qui tenta d'arrêter la vérité scientifique.