Une nouvelle étude établit un lien entre le virus Herpès simplex et Alzheimer

par Baptiste

31 Octobre 2018

Une nouvelle étude établit un lien entre le virus Herpès simplex et Alzheimer

Le lien présumé entre la maladie d'Alzheimer et le virus de l'herpès simplex n'est pas nouveau : plusieurs études, même datées, ont fourni des expériences qui prouvent une certaine connexion. Bien que de nombreux scientifiques ne soient pas convaincus qu'il s'agit de la bonne voie, les recherches visant à approfondir la corrélation se poursuivent et ajoutent de nouvelles données.

Les résultats d'une étude effectuée sur la population de Taïwan (qui dispose d'une base de données très étendue), étayant a thèse selon laquelle à la base de la maladie se trouve une infection à l'herpès simplex, sont en ce sens remarquables.

pixabay.com

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Des études antérieures ont montré que le virus de l'herpès simplex - le même qui cause l'éruption cutanée - est présent en abondance dans le cerveau des personnes âgées ; le virus représente une menace lorsqu'il infecte des personnes génétiquement prédisposées à la maladie. D'autres études ont en revanche observé comment la présence du virus provoque une prolifération incontrôlée des protéines bêta-amyloïdes, dont les plaques sont typiques de la maladie d'Alzheimer. Les scientifiques ont émis l'hypothèse que la présence du virus dans le cerveau provoque une inflammation violente, à la base de la maladie.

De nouvelles preuves ont été ajoutées à l'appui de la thèse : la chercheuse qui a mené l'étude, publiée dans une revue spécialisée en neurosciences, s'appelle Ruth Itzhaki et se concentre sur la corrélation entre l'herpès simplex et la maladie d'Alzheimer depuis plus de 25 ans.

La nouvelle étude portait sur un groupe de 8 000 patients atteints du virus de l'herpès simplex et un groupe de 25 000 volontaires n'ayant jamais contracté le virus : sur une période de 10 ans, le premier groupe présentait un risque 2,5 fois plus élevé de contracter la maladie d'Alzheimer que les volontaires "sains", tandis que les personnes sous traitement antiviral ont affiché un risque 10 fois inférieur par rapport à celles non traitées.

De l'étude de Ruth Itzhaki émergent des données qui méritent notre attention : non seulement elles appuient la thèse d'une origine virale de la maladie, qui pourrait expliquer le caractère "épidémique" qui se propage dans le monde, mais aussi suggérer un traitement possible de la maladie d'Alzheimer, ainsi qu'une forme de prévention par un vaccin.

Selon la chercheuse, la possibilité de mettre à disposition un vaccin contre l'herpès simplex ne doit pas être sous-estimée pour combattre la maladie, dont on attend une recrudescence à l'avenir.

Sources: