Une experte révèle la meilleure technique d'apprentissage pour étudier et apprendre n'importe quel sujet
Pas de rituels superstitieux, pas de recettes de café qui vous tiennent éveillé pendant longtemps, pas de techniques de tricherie à l'examen : pouvoir étudier beaucoup et se souvenir de tout exige méthode, engagement et connaissance du fonctionnement du cerveau humain.
Selon l'experte en apprentissage Barbara Oakley, connaître son cerveau est la première étape pour connaître et surmonter les limites auxquelles nous devons inévitablement faire face. Après ça, on peut apprendre presque tout.
Barbara Oakley l'a vécu en personne : "J'ai commencé les mathématiques avancées à l'âge de 26 ans. Au début, j'ai beaucoup lutté, mais j'ai compris comment apprendre." Au final, elle est arrivée à former un véritable cours - en ligne et gratuit - dans lequel elle indique clairement ce qui ne va pas avec la méthode d'étude de la plupart des étudiants et ce qui manque.
La tendance à reporter. L'un des premiers défauts des techniques d'étude des jeunes est la tendance à reporter les choses à faire. Le meilleur moyen d'éviter de tergiverser encore et encore est de ne pas se forcer à s'asseoir à son bureau, mais de prendre acte de ses propres limites. Le cerveau est capable de maintenir une concentration élevée si vous divisez la journée d'étude en intervalles de 25 minutes chacun, séparés par une pause de 5 minutes. C'est précisément entre un intervalle et l'autre que le cerveau assimile et "digère" l'information qui vient d'être apprise. C'est pourquoi il est important de respecter toutes les pauses.
D'abord le plus difficile. On estime que le cerveau n'est pas capable de donner son maximum pendant plus de 4 heures par jour : cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas étudier plus de 4 heures par jour, mais qu'il est simplement important de bien distribuer les sujets. Dans les premières heures de travail, vous devez faire face à ceux qui demandent le plus d'efforts, et laisser les plus légers pour la fin.
Oui au repos. Il est très courant chez les jeunes de sacrifier le sommeil nocturne pour étudier. Selon Oakley, cela signifie empoisonner le cerveau et le rendre non préparé pour le test final, quel que soit le nombre d'heures passées à étudier. En effet, pendant le sommeil, le cerveau effectue des processus biologiques fondamentaux pour le stockage de l'information. De plus, toutes les toxines produites pendant la journée sont éliminées la nuit. Les 8 heures de sommeil sont donc à respecter, en plus des siestes de l'après-midi si nécessaire.
Musique ? Oui e non. Il n'est pas interdit d'accompagner l'étude avec un fond musical, mais faire attention au type. L'experte n'approuve que ceux instrumentaux, maintenus à faible volume. Attention à ne pas faire de la musique une condition nécessaire : à l'examen, vous ne l'aurez pas à votre disposition !
Enfin, l'experte ne nie pas que même si vous étudiez en profondeur, on peut être sujet à des épisodes d'anxiété ou de panique : ces humeurs ne sont pas à réprimer totalement, mais à considérer comme nécessaires pour une bonne performance. Très utiles sont les exercices de relaxation et de respiration à pratiquer juste avant un examen et pendant la période d'apprentissage.