En Asie du Sud-Est, les bébés d'éléphants séparés de leurs mères et soumis à l'homme pour le "bien" du tourisme
Le boom touristique qui fait de la Thaïlande l'une des destinations touristiques les plus populaires depuis quelques années a vu, dans le même temps, une augmentation disproportionnée des mauvais traitements infligés aux éléphants, en particulier aux bébés: les touristes arrivant en Thaïlande, en effet, veulent absolument faire la traditionnelle marche sur le dos de l'éléphant.
Mais ce qui se cache derrière cette aventure "typique" est si atroce que les agences de voyages et celles publicitaires s'opposent maintenant à cette pratique.
L'horrible processus de domestication qui rend les éléphants capables de faire ces promenades aux humains, devrait faire passer l'envie d'aller en Thaïlande juste pour prendre en photo un de ces animaux.
Les petit éléphants sont séparés très tôt de leur mère.
La première étape du processus de formation consiste à l'éloigner prématurément de la famille, en particulier de la mère. Les bébés éléphants sont très demandés par ceux qui gèrent ces promenades dans les centres touristiques parce qu'ils sont beaucoup plus faciles à dresser et ont un prix beaucoup plus élevé sur le marché noir.
Les éléphants adultes, qui protègent spontanément leurs petits dans des situations dangereuses, sont souvent tués brutalement. Cette pratique, ainsi que la chasse à l'ivoire des défenses, a contribué au dépeuplement massif des éléphants d'Asie dans leur habitat naturel au siècle dernier.
Phajaan, la "destruction de l'âme" que vivent les petits éléphants.
Après avoir été capturés et séparés de leurs familles, les éléphants sont soumis à une pratique barbare appelée "phajaan", littéralement "fracture de l'esprit". Le but de cette pratique est d'assujettir l'animal à l'homme au moyen de techniques violentes.
Les éléphanteaux sont attachés et contraints de rester dans de très petits espaces, où ils n'ont même pas la possibilité de bouger. Leurs corps sont ensuite frappés à plusieurs reprises avec des objets contondants et des bâtons.
Cela sert à susciter la peur chez l'éléphant qui, à la fin du dressage, sera soumis aux ordres de ses tortionnaires. Cette pratique a des effets psychologiques et physiques évidents sur l'animal.
Il ne suffit pas d'éviter de monter sur les éléphants pour ne pas contribuer à cette violence.
Le rythme effarant auquel la population d'éléphants a diminué en Asie - et au-delà - a alarmé les groupes de défense des droits des animaux, mais il éveille également la conscience des agences de voyages.
Certaines agences demandent explicitement à leurs clients directs en Thaïlande et dans d'autres pays où la tradition est répandue, de ne pas monter sur les éléphants pour faire des excursions pendant leurs vacances. En 2016, plus de 160 agences de voyages ont cessé d'offrir ce type d'activité et le géant TripAdvisor a retiré la publicité de tous les centres qui utilisent encore les éléphants comme attraction touristique.
Si refuser de faire ces promenades sinistres est certainement le choix le plus responsable et le plus efficace pour protéger les éléphants, il y a d'autres moyens de le faire : choisir des agences de voyages qui déclarent ouvertement qu'elles ne coopèrent pas avec des sites qui exploitent des animaux, est une autre bonne idée.
Grimper sur le dos d'animaux torturés depuis l'enfance n'est pas une façon d'explorer une destination touristique et une raison pour s'amuser !