Pourquoi certaines personnes ont-elles des petits trous sur les oreilles ?

par Emilie

12 Août 2018

Dernière mise à jour: 07 Juillet 2023

Pourquoi certaines personnes ont-elles des petits trous sur les oreilles ?

Avez-vous déjà remarqué une particularité au-dessus des oreilles d'un petit pourcentage de la population mondiale ? Nous parlons d'un petit trou sur l'oreille qu'ont certains d'entre nous. Mais de quoi s'agit-il ? Selon certains experts, il s'agit d'un défaut congénital, mais il existe aussi des théories liées à l'évolution de la race humaine. Mais de quoi s'agit-il vraiment et quel conséquence à ce petit défaut pour notre santé ?

Smooth_O/Wikimedia

Smooth_O/Wikimedia

Un petit pourcentage de la population mondiale a un petit trou sur une ou même sur les deux oreilles. Ce n'est rien d'inquiétant et encore moins quelque chose de dangereux, c'est un défaut appelé sinus préauriculaire, habituellement placé là où la peau du visage rencontre celle de l'oreille. Ceci est considéré par les experts comme une anomalie congénitale qui apparaît dans des pourcentages différents selon l'ethnie et le lieu de naissance. Aux Etats-Unis et en Angleterre, la possibilité de naître avec cette petite inclusion est de 1%. Les pourcentages s'élèvent à environ 2,5% dans les pays asiatiques et à 4-10% dans certains pays africains.

 

Biswarup Ganguly/Wikimedia Commons

Biswarup Ganguly/Wikimedia Commons

D'un point de vue médical, il ne s'agit en aucun cas d'un problème physique. Dans certains cas, il peut s'infecter et former un kyste, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'une intervention chirurgicale devrait être pratiquée. Il s'agit certainement d'un défaut congénital qui n'a aucune répercussion sur la santé, mais pour certains paléontologues et biologistes de l'évolution, ce serait un trait distinctif de l'évolution humaine.

Pour Neil Shubin, biologiste de l'évolution, les sinus préauriculaires sont un résidu vestigal, donc quelque chose dont notre organisme n'a plus besoin dans notre dernière évolution. Il s'agirait alors de restes de branchies, présentes chez nos ancêtres.

 


Les résidus de branchies donc, comme pour les dernières vertèbres de notre corps sont le reste d'une queue primitive. Une théorie assez fantaisiste, à laquelle celle du défaut congénital est préférable. Cette petite pathologie a été étudiée pour la première fois en 1864 par le pathologiste allemand Carl Friedrich Van Heusinger qui l'a documentée comme une anomalie congénitale.

En bref, des branchies ou un petit défaut purement esthétique, ce n'est absolument pas quelque chose de grave. Connaissez-vous quelqu'un qui possède cette caractéristique ? Montrez-lui cet article et..... apaisez-le!