Les scientifiques ont peut-être identifié la cause de l'autisme et ça n'a rien à voir avec les vaccins

par Baptiste

30 Juillet 2018

Les scientifiques ont peut-être identifié la cause de l'autisme et ça n'a rien à voir avec les vaccins

A ce jour, les causes de l'apparition de l'autisme sont inconnues : les études sur ce trouble du développement neurologique se sont multipliées mais n'ont pour l'instant mis en évidence que les facteurs de risque possibles, notamment les anomalies génétiques et métaboliques, les épisodes familiaux précédents, les naissances prématurées et les carences en vitamine D pendant la grossesse.
Dans une étude publiée dans The Journal of Immunology, on parle de son lien possible avec l'état de santé de ce qu'on appelle le "microbiote humain".

via jimmunol.org

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Depuis plusieurs années, les scientifiques se concentrent sur le rôle que les micro-organismes vivant dans l'organisme humain jouent dans l'apparition de certaines conditions pathologiques, en l'occurrence l'autisme.
Les auteurs de l'étude expliquent cela : "Le microbiote joue un rôle important dans la formation du cerveau et dans la façon dont le système immunitaire de l'enfant à naître pourra réagir aux infections, au stress et aux blessures."

Les scientifiques de l'Université de Virginie se sont concentrés en particulier sur le rôle d'une molécule appelée interleukine-17a (IL-17a), un type de protéine sécrétée par le système immunitaire, et ont mené des expériences basées sur l'hypothèse que, étant donné qu'elle est liée à l'émergence de maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques et le psoriasis, elle peut aussi avoir un lien avec l'autisme.

En stimulant spécifiquement le système immunitaire des cobayes, les chercheurs ont découvert que la composition du microbiote prénatal maternel provoque des anomalies de comportement chez les enfants attribuables à l'autisme. Ils ont montré qu'en modifiant le microbiote maternel avant la conception, il est possible de transférer la susceptibilité au développement de maladies neurologiques et que l'élimination des signaux transmis par l'IL-17a offre une protection contre ces maladies.

Pour l'instant, il s'agit d'études préliminaires, mais l'étape suivante consistera à rechercher des corrélations similaires chez l'homme et à comprendre si les molécules impliquées sont aussi d'autres molécules.

Source:

West ga obgyn/Wikimedia

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