Les scientifiques ont fait un important pas en avant dans la création d'un vaccin contre le VIH

par Baptiste

15 Juillet 2018

Les scientifiques ont fait un important pas en avant dans la création d'un vaccin contre le VIH

Avec environ 37 millions de personnes vivant avec le VIH et 1,8 million de nouveaux cas chaque année, le VIH reste malheureusement l'un des virus les plus redoutables et les plus répandus dans le monde. En dépit d'innombrables études, il n'existe à ce jour aucun remède définitif qui garantisse la guérison totale des patients, qui doivent donc se soumettre à une thérapie antirétrovirale permanente (ART).

Pourtant, la recherche progresse de manière audacieuse, comme le montrent les résultats récents de la mise au point d'un vaccin pour protéger contre l'infection.

National Institutes of Health (NIH)/Wikimedia

National Institutes of Health (NIH)/Wikimedia

L'étude, menée par une équipe de chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Center et de la Harvard Medical School, a été menée sur 393 adultes non infectés par le sida âgés de 18 à 50 ans dans des cliniques d'Afrique de l'Est, d'Afrique du Sud, de Thaïlande et des États-Unis. Les volontaires ont été soumis au vaccin "Mosaic" contre le VIH : comme son nom l'indique, c'est un vaccin en mosaïque, qui prend en compte différentes variantes du VIH pour stimuler la défense immunitaire contre diverses souches virales, afin de répondre et de contrer l'un des aspects les plus insidieux du virus, à savoir sa mutabilité.

Après quatre doses du vaccin en 48 semaines, on a observé une augmentation de la réponse immunitaire des volontaires au virus.

Ce premier succès, bien qu'encourageant, ne marque qu'un point en faveur de la recherche, mais pas la défaite du virus : comme le dit Dan Barouch, "les défis du développement d'un vaccin anti-VIH sont sans précédent et la capacité d'induire des réponses immunitaires spécifiques au VIH n'indique pas nécessairement qu'un vaccin protégera les humains contre l'infection du VIH."

L'étude se poursuit ensuite, passant à la phase deux, qui implique son administration à 2 600 femmes en Afrique australe - la région dans laquelle se concentrent près des deux tiers du total mondial des nouvelles infections au sida. Attendons, et espérons, de nouvelles évolutions !

Sources: 

The Lancet

World Health Organization