En Nouvelle-Zélande, personne ne veut récolter les kiwis pour 16,5 dollars l'heure : voici la décision du gouvernement
Si, d'une part, les champs se vident des travailleurs disposés à travailler la terre avec tous les sacrifices que cela implique, d'autre part, les statistiques indiquent que de plus en plus de jeunes trouvent dans l'agriculture le domaine dans lequel ils peuvent mettre en pratique des projets et des idées innovantes. Pour l'instant, le côté négatif semble plus important que le côté positif : de nombreux pays ont connu des pénuries de main-d'œuvre dans le secteur agricole, y compris la Nouvelle-Zélande. Ici, les plantations de kiwi atteignent le bon degré de maturité, mais il n'y a pas de travailleurs à employer dans le secteur. Le risque est de laisser pourrir les fruits sur les arbres, mais le gouvernement a décidé d'intervenir.
6000 postes agricoles vacants : la récolte des kiwis est en risque, mais le gouvernement a décidé de prendre des mesures qu'il n'a jamais prises auparavant.
Depuis plusieurs années, des tonnes de kiwis pourrissent car personne ne les récolte : une situation qui ne se limite pas à la Nouvelle-Zélande, mais qui se produit dans tous les pays dont l'économie repose en partie sur la production agricole.
Dans la Bay of Plenty, l'une des régions où le kiwi est cultivé à grande échelle, les fruits sont presque mûrs : cependant, les exploitations agricoles font état d'une grave pénurie de main-d'œuvre agricole, soit environ 6000 postes vacants, ce qui risque de nuire aux recettes économiques du commerce du kiwi cette année encore.
Suite aux plaintes des entreprises, le gouvernement a décidé d'adopter des mesures pour susciter de toutes les manières l'intérêt des personnes, tant locales qu'étrangères, pour le secteur agricole : il l'a fait en réaffirmant la rémunération fixée pour la récolte des kiwis, soit 16,5 dollars de l'heure, et en facilitant l'accès des travailleurs étrangers au pays, en réduisant les formalités administratives pour l'obtention de visas. En outre, le Premier ministre Jacinda Ardern a décidé que pour travailler dans les camps, un visa touristique n'a pas besoin d'être converti en visa de travail. Tout cela pour s'assurer qu'un plus grand nombre de touristes s'arrêtent dans le pays pour saisir l'occasion de travailler dans les champs avec un salaire régulier. Pour beaucoup, ce sera l'occasion de rembourser leur voyage.
Il semble étrange que tant d'améliorations aient été apportées à tous les mécanismes liés au tourisme, alors que jusqu'à présent, très peu de choses ont été faites pour promouvoir l'emploi de la population locale : malheureusement, c'est une réalité à laquelle la Nouvelle-Zélande n'est pas la seule à devoir affronter, à savoir l'intérêt croissant de la population pour un emploi urbain au détriment d'un emploi agricole.