Manger moins prolonge la vie : la science explique pourquoi
Les scientifiques savaient depuis longtemps qu'une réduction du nombre de calories absorbées par diverses espèces animales pouvait prolonger leur vie, mais il restait à voir si cela était vrai aussi pour les êtres humains. Pour s'en assurer, les chercheurs du National Institute of Health des États-Unis ont réalisé une étude à long terme appelée CALERIE et sont arrivés à la conclusion que manger moins est, même pour nous les humains, un facteur de longévité. Pourquoi cela ? Cela pour le type de métabolisme qui l'on créé ainsi faisant.
Pour parvenir à cette conclusion, les experts ont suivi de près deux groupes de personnes en bonne santé pendant deux ans : l'un des groupes surveillés a été autorisé à se nourrir comme ils le faisaient normalement, l'autre s'est vu imposer une diète stricte qui comprenait une réduction de 15 % du nombre de calories normalement consommées. Au cours de l'expérience, les personnes ont été soumises périodiquement à des tests cliniques et urinaires. A la fin de l'expérience, on a fait entrer - et conserver pendant 24 heures - des caméras métaboliques spécifiques capables de mesurer avec précision la quantité d'oxygène consommée et celle de CO2 éliminée.
En associant les différentes données recueillies, les scientifiques ont pu se faire une idée claire du fonctionnement de leur métabolisme, comprendre comment les macro-nutriments des aliments (graisses, protéines, glucides) étaient exploités et enfin de constater que ceux dont l'alimentation avait été strictement contrôlée disposaient de manière beaucoup plus efficace de l'énergie que les calories qu'ils consommaient leur procuraient : leur métabolisme, par essence, travaillait plus lentement et cela signifie qu'il était moins impliqué dans le processus d'oxydation de la nourriture qui nous consomme et qui, par conséquent, nous fait vieillir.
Les résultats semblent soutenir les théories "rate-of-living" et celle des radicaux libres qui, en simplifiant, voient un taux métabolique plus rapide, une espérance de vie plus courte et l'accumulation de radicaux libres comme l'une des causes majeures du vieillissement cellulaire. En tout état de cause, une analyse plus poussée sera nécessaire pour établir avec certitude la relation entre les calories et le vieillissement.
Les experts avertissent cependant que cette étude ne représente pas une sorte de régime alimentaire à appliquer par tout le monde : l'expérience a été menée sous la supervision de médecins et n'est donc pas reproductible sans avis médical.
Source:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29576535