À chaque repas, nous ingérons environ 100 fragments de plastique... issus de la poussière domestique
Vous avez certainement entendu parler des microplastiques, peut-être plus souvent appelés microgranules : on les trouve dans les produits cosmétiques pour obtenir un effet gommant, dans les dentifrices pour une action blanchissante et dans de nombreux autres produits. Ensuite, vous avez forcément entendu parler de la pollution marine, car la mer est fortement polluée par des fragments de plastique micrométriques, avec le risque qu'ils entrent dans la chaîne alimentaire humaine, après avoir été avalés par des animaux marins. Une nouvelle étude est alarmante : ce n'est pas seulement l'eau qui souffre de ce type de pollution par microgranules polymères, mais aussi les maisons dans lesquelles nous vivons : et même, c'est de là que proviennent les plus grands risques.
via Science Direct
Chaque jour, nous mangeons du plastique avec les aliments que nous mangeons.
Oregon State University/Flickr
L'étude, menée par l'Université écossaise Heriot-Watt, a sonné l'alarme sur la pollution domestique : il semble que dans nos maisons il y a d'énormes quantités de microplastiques provenant d'une multitude d'objets (meubles, textiles, matières plastiques, emballages, tapis....) que nous finissons par ingérer.
L'Université a examiné le degré de contamination des moules qui, comme les autres mollusques, sont considérées comme fortement contaminées par le plastique : la valeur a ensuite été comparée avec un autre prélevement après cuisson et disposition sur l'assiette. C'est là que la découverte a eu lieu : 144 fragments de plastique ont été trouvés sur une assiette, contre 2 présents dans les moules à cause de la pollution de l'eau.
Un calcul rapide conduit à la quantité de particules de plastique que nous ingérons en moyenne en un an, rien qu'en mangeant : la quantité varie de 13 731 à 68 415 microplastiques qui s'ajoutent à tous ceux que l'on ingère par d'autres activités (utilisation de cosmétiques et de produits chimiques, exposition à la pollution urbaine...).
Le fait que les déchets plastiques puissent devenir plus petits avec le temps et faire partie de la poussière que nous avons communément dans nos maisons n'a jamais été analysé auparavant : notre exposition quotidienne aux substances polluantes et très souvent toxiques pour l'homme est désormais très claire... d'autant plus que celle-ci apparaît inévitable.
Sources:
- https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0269749117344445?via%3Dihub
- https://www.hw.ac.uk/about/news/caution-urged-over-impact-of-microplastics.htm