10 habitudes de l'antiquité que nous considérerions absurdes aujourd'hui

par Baptiste

27 Décembre 2017

10 habitudes de l'antiquité que nous considérerions absurdes aujourd'hui

Si nous regardons le passé avec nos yeux d'aujourd'hui, on ne peut que rire des "bizarreries" des temps anciens mais nous pouvons être sûrs que, dans un avenir plus ou moins proche, nos descendants riront de certaines de nos habitudes qui, pour l'instant, semblent tout à fait innocentes et logiques. Chaque époque a ses particularités propres et c'est le progrès technologique, conjugué au changement des modes, qui rend certaines coutumes obsolètes et bizarres. Dans cet article, nous avons rassemblé pour vous 10 faits historiques qui nous paraissent aujourd'hui totalement absurdes.

Les femmes se teignaient les cheveux avec des produits très nocifs

Les femmes se teignaient les cheveux avec des produits très nocifs

Library of Congress/Wikimedia

La manie de se teindre les cheveux d'une couleur différente de la couleur naturelle a des racines anciennes: dans le passé, le manque de connaissances appropriées sur la chimie et la nocivité des substances a causé de graves dommages à la santé de ceux qui ont essayé de se teindre les cheveux.

Dès l'époque de la Rome antique et de la Grèce antique, il était possible de choisir entre des produits naturels ou plus agressifs: les premiers ne duraient pas longtemps et ne donnaient qu'une légère teinte de couleur, les seconds étaient plus efficaces, mais en même temps plus dangereux. Les couleurs les plus utilisées étaient le noir, souvent utilisé pour recouvrir les signes de l'âge, le blond et le roux.

Plus récemment, au 18e siècle, les femmes avaient l'habitude d'immerger les mèches dans une substance corrosive, la soude caustique, pour obtenir une coloration dorée.

Les personnes souffrant de migraine chronique subissaient des forages crâniens.

Les personnes souffrant de migraine chronique subissaient des forages crâniens.

www.rijksmuseum.nl/Wikimedia

Dans les temps anciens, la médecine était souvent confondue avec la magie et, dans de nombreux cas, avec les croyances populaires. Par exemple, on croyait que de nombreuses maladies, y compris les nausées, les maux de tête et les hallucinations, étaient causées par un démon qui avait pris possession du corps du patient. Les "médecins" pratiquaient alors, pour expulser le mauvais esprit, un trou sur la tête des malheureux.

Heureusement, cette pratique n'a plus été appliquée à la fin du Moyen Âge.

Les pères pouvaient tuer leurs filles si elles étaient surprises en acte de tromperie

Les pères pouvaient tuer leurs filles si elles étaient surprises en acte de tromperie

Wikimedia

Dans de nombreux pays, la tromperie ne peut plus être qualifiée de crime, à moins qu'il ne s'agisse d'actes illégaux, mais dans de nombreux autres, elle le demeure, et les peines prévues ne sont pas très différentes de celles en vigueur dans la Rome antique.

A cette époque, le père avait un contrôle fort sur le destin des filles de sexe féminin: aucune femme ne pouvait avoir de relations avant le mariage et le mari était choisi exclusivement par le père.

En outre, le père pouvait tuer l'éventuel amant de sa fille et, dans certains cas, même la fille elle-même.

Grossesse

Grossesse

Walters Art Museum/Wikimedia

On peut imaginer la précarité des rapports sexuels aux époques passées, mais même dans l'Egypte antique, il existait des méthodes pour vérifier la grossesse d'une femme, même si leur fiabilité était douteuse.

Les médecins, souvent à mi-chemin entre prêtres et sorciers, conseillaient aux femmes qui voulaient connaître leur état d'uriner sur une graine de blé: si après quelques jours la graine poussait, il y avait de bonnes chances que les femmes soient enceintes. Une autre méthode très répandue était celle de la gousse d'ail: les femmes introduisaient une gousse d'ail dans leur vagin et un médecin révélait si elles étaient enceintes ou non, selon l'odeur de l'haleine de la femme.

Toilettes publiques

Toilettes publiques

Fubar Obfusco/Wikimedia

Depuis l'antiquité, il était possible d'avoir accès aux toilettes publiques dans les villes, mais la façon dont nous les concevons aujourd'hui n'a rien à voir avec la façon dont elles étaient autrefois. Dans la Rome antique, par exemple, les toilettes étaient vraiment publiques, en ce sens que les WC individuels étaient situés dans un espace commun où il n'y avait absolument aucune cloison ni aucun autre moyen de garantir la confidentialité des usagers.

De plus, les toilettes n'étaient rien d'autre qu'une longue planche de bois perforée, sous laquelle coulait en permanence un courant d'eau qui éliminait toutes sortes d'excréments.

Par le passé, la confidentialité était un concept manquant dans de nombreux domaines de la vie romaine, une telle coutume était donc tout à fait normale!

Les propriétaires d'un chat se rasaient les sourcils à sa mort.

Les propriétaires d'un chat se rasaient les sourcils à sa mort.

Larazoni/Flickt

Il est bien connu que dans l'Egypte antique les chats étaient des animaux très appréciés, adorés et même divinisés (Bastet était une ancienne divinité égyptienne avec le corps d'une femme et la tête d'un chat).

A la mort d'un chat, les propriétaires l'honorèrent en se rasant les sourcils et en commençant une longue période de deuil qui commençait par la momification de l'animal et son placement dans la tombe familiale.

Dans la Rome antique, les pères pouvaient tirer profit de la vente de leurs enfants, mais cela ne pouvait se faire que trois fois.

Dans la Rome antique, les pères pouvaient tirer profit de la vente de leurs enfants, mais cela ne pouvait se faire que trois fois.

Unknown/Wikimedia

Dans la Rome antique, le pouvoir d'un père était tel que jusqu'à son vivant, il avait même la possibilité de vendre ses enfants comme esclaves, pour en tirer profit: en pratique, les jeunes gens étaient remis à l'acheteur qui, au moment où il n'en avait plus besoin, les rendait à son père.

Cette pratique n'était pas mal perçue par la société, mais un parent était mal jugé s'il vendait ses enfants plus de trois fois.

Pendant les funérailles, des femmes étaient engagées pour pleurer afin de rendre la cérémonie solennelle.

Pendant les funérailles, des femmes étaient engagées pour pleurer afin de rendre la cérémonie solennelle.

Marie-Lan Nguyen/Wikimedia

Dans la Rome antique, les funérailles étaient célébrées avec une longue procession le long des rues de la ville: l'importance du défunt se comprenait selon la participation au rite. Normalement, les femmes se plaçaient aux dernières places de la procession et se laissaient aller à des sanglots qui s'accompagnaient de gestes d'autodestruction.

Les proches du défunt engageaient souvent des femmes étrangères pour pleurer aux funérailles, afin d'impressionner la foule et d'exagérer l'autorité du défunt.

Au fil du temps, cette coutume a été interdite et une cérémonie plus silencieuse étaient préférée.

Les excréments d'animal était considéré comme un puissant produit de beauté et médicinal.

Les excréments d'animal était considéré comme un puissant produit de beauté et médicinal.

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Lorsque la chimie n'était pas encore connue, on se concentrait sur ce que la nature offrait, en particulier la végétation et les animaux: ils étaient souvent utilisés comme remèdes médicinaux et esthétiques.

Dans la Grèce antique, par exemple, on croyait que les excréments de crocodile avaient un effet contraceptif, ce qui explique pourquoi les parties génitales étaient souillées par cette substance. Dans l'Egypte antique, en revanche, les matières fécales de certains animaux était appliquées pour accélérer la cicatrisation des plaies. Dans la tradition folklorique écossaise, les excréments de mouton étaient un remède contre la variole, tandis que les excréments de porc avaient le pouvoir de bloquer l'épistaxis...

Les femmes s'implantaient des billes de caoutchouc naturel ou de verre pour agrandir le sein.

Les femmes s'implantaient des billes de caoutchouc naturel ou de verre pour agrandir le sein.

Wellcome Images/Wikimedia

Les femmes ont vite ressenti le besoin d'agrandir leurs seins, au cas où Mère Nature ne leur en aurait pas donné assez.

Des crèmes, des pommades et des huiles étaient utilisées superficiellement pour obtenir une mesure en plus, mais la première intervention de mastoplastie fut réalisée par le Docteur Vincent Czerny en 1895. Le médecin a dû reconstruire le sein d'une de ses patientes suite à l'exportation d'une tumeur: il a testé pour la première fois des prothèses en ivoire, verre et caoutchouc.