Les glucides sont la vraie menace pour le cœur, pas les graisses.

par Baptiste

02 Septembre 2017

Les glucides sont la vraie menace pour le cœur, pas les graisses.

A force d'entendre parler de la nutrition, la bonne, la mauvaise, celle à suivre etc., nous sommes devenus un peu de tous des nutritionnistes. L'erreur qu'il ne faut pas commettre est de croire que ce qui a été dit jusqu'à présent soit toujours vrai. Dans le monde scientifique, il ne se passe pas un jour sans qu'un groupe de chercheurs dit avoir démontré le contraire de ce qui était donné pour sûr. Cela se produit à nouveau avec la diabolisation des graisses.

via ansa.it

Les glucides? Surveillez-les pour la santé du cœur, pas les graisses!

Les glucides? Surveillez-les pour la santé du cœur, pas les graisses!

pixabay.com

Selon ce qui a été présenté au Congrès européen de cardiologie à Barcelone par l'Université de Hamilton, en Ontario, ce ne sont pas les graisses qui menacent la santé cardiovasculaire, mais les glucides: la déclaration remet en question toutes les lignes directrices sur la prévention des maladies cardiovasculaires et cardiaques.

Les chercheurs universitaires affirment qu'une réduction de la teneur en matières grasses n'améliorerait pas la situation autant qu'une réduction des glucides. Le régime alimentaire devrait donc être régulé en ne consommant pas plus de 60% de l'énergie totale requise par les glucides et en augmentant à 35% celle des graisses.

L'étude, qui a porté sur 135 000 personnes issues de pays à revenu élevé, moyen et faible, a été menée sur une période de 12 ans et constitue l'une des études épidémiologiques les plus complètes sur ce sujet.

Les conclusions contredisent le fait que réduire les graisses totales, en les remplaçant par plus de glucides, est plus bénéfique pour le cœur.

Les chercheurs ont noté que les personnes qui suivaient un régime alimentaire riche en glucides présentaient un risque de mortalité de 28% plus élevé par rapport à celles consommant moins de sucre. Les personnes dans la partie supérieure de la consommation de matières grasses ont montré une réduction de 23% du risque de mortalité totale, et même une réduction de 18% de risque d'accident vasculaire cérébral et de 30% du risque de mortalité pour d'autres causes.

L'étude a également montré que toutes les matières grasse ne sont pas identiques et que, plus précisément, chacune a un pourcentage très spécifique de réduction de la mortalité. 14 % en moins pour les graisses saturées, 19 % en moins pour les graisses monoinsaturées, et 29 % en moins pour les graisses polyinsaturées.

Faites ainsi attention aux graisses, mais distinguez celles à privilégier (les monosaturées dans l'huile d'olive et polyinsaturées du poisson et des fruits secs) et celles à éliminer. Aussi, n'exagérez pas avec les glucides mais trouvez un équilibre approprié avec la quantité de matières grasses.

La raison pour laquelle nous n'avons jamais entendu parler des glucides en relation avec les maladies cardiovasculaires, c'est que toutes les études acceptées par la communauté scientifique ont toujours eu comme échantillon une population occidentale qui, on le sait, suit un régime alimentaire trop riche. L'étude de l'Université de Hamilton, qui se fonde sur des échantillons de populations provenant des régions les plus diverses du monde, offre donc une image plus réaliste concernant l'impact du régime alimentaire sur les fonctions cardiovasculaires.