La marijuana atténue les effets de l'Alzheimer? Ces études semblent suggérer que oui
Certains en font une utilisation "récréative", mais en réalité, le cannabis médical renferme beaucoup d'effets thérapeutiques. C'est un analgésique, il stimule l'appétit, c'est un anti-spasmodique et maintenant il semblerait aussi efficace dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Ce sont les données qui rapportent une étude récente publiée sur une revue scientifique prestigieuse: la marijuana pourrait s'avérer être un puissant anti-vieillissement, il améliore la mémoire, l'apprentissage et les facultés cognitives des personnes âgées.
L'expérience menée a conduit à des résultats remarquables.
L'étude, qui a publié ses conclusions dans la revue Nature Medicine, a obtenu ses données à travers des expérimentations effectuées sur des souris, mais les résultats sont si importants qu'ils laissent présager une expérimentation prochaine sur les humains. Les recherches ont été menées en administrant des petites doses de THC (ingrédient actif contenu dans la marijuana) seulement à quelques familles de rongeurs. Considérant le fait que la souris est un animal avec un métabolisme rapide qui commence à montrer les premiers signes neurodégénératifs autour des douze premiers mois de sa vie, il a été possible d'obtenir en peu de temps les résultats. Une fois la molécule administrée, les familles de souris sont restées sous observation et des tests ont été effectués concernant leur mémoire. Les résultats sont exceptionnels.
Bientôt, va commencer l'expérimentation sur les humains.
National Institutes of Health | Wikimedia
Les souris de douze et dix-huit mois à qui l'on a administré le THC affichaient des fonctions cérébrales égales à des souris de seulement deux mois d'âge! Les familles qui n'avaient pas reçu la molécule mais un simple placebo montraient des signes de déclin cognitif à partir du douzième mois de vie. Les chercheurs de l'Université de Bonn et de l'Université Herbew de Jérusalem sont ainsi arrivés à la conclusion que le THC a "ramené en arrière l'horloge moléculaire du cerveau".
Les scientifiques se montrent confiants quant à la phase d'expérimentation humaine, car si cette molécule devait avoir les effets désirés, elle représenterait une grande avancée dans la bataille contre les maladies neurodégénératives. Mais les zones d'ombre sont encore nombreuses, la seule certitude est que les doses à prendre sont inférieures à celles nécessaires pour induire des effets narcotiques.
