L'ancêtre de l'homme pourrait ne pas être africain: découverts de nouveaux fossiles en Europe

par Baptiste

25 Juin 2017

L'ancêtre de l'homme pourrait ne pas être africain: découverts de nouveaux fossiles en Europe

La reconstruction historique a pour caractéristique d'être écrite et réécrite d'innombrables fois, il suffit de penser que Carl von Linné (scientifique qui a classé toutes les espèces animales) était un créationnisme convaincu et ne croyait pas aux théories évolutionnistes que vers la fin du 19e siècle ont commencé à circuler. Mais ce que l'histoire nous a enseigné, c'est qu'elle n'admet pas de dernier mot. Cette fois-ci, c'est au tour de l'origine de l'espèce humaine qui pourrait connaitre un grand bouleversement suite à l'étude récente de certains fossiles retrouvés dans la zone grecque, qui appartenaient à certaines créatures et qui anticiperaient d'environ deux-cent-mille ans les hominidés africains.

Image de couverture purement indicative.

Donmatas | Wikimedia

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Les scientifiques ont alors découvert l'un des anneaux manquants dans la chaîne de l'évolution qui témoignerait la présence des premiers hominidés en Europe et non en Afrique. Les fossiles retrouvés en Grèce et en Bulgarie sont datés de 7,2 millions d'année et consistent en une mandibule et une prémolaire supérieure, appartenues à une créature semblable à un singe, mais avec une dentition humaine, appelée Graecopithecus Freybergi. Cette découverte conduirait donc à une révision complète de l'histoire des origines de l'être humian: la théorie actuelle veut que l'apparition des premiers hominidés remonte à environ 7 millions d'années en Afrique alors que, sur la base de ces nouvelles découvertes, les hominidés seraient en revanche originaires d'Europe 200.000 ans auparavant.

pexels.com

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Le Professeur Nikolai Spassov, l'un des auteurs de l'étude, affirme que: «le Graecopithecus avait l'aspect très semblable à celui d'un singe, mais avec des dents beaucoup plus courtes et beaucoup plus humaines.» Cet ancêtre aurait émigré plus tard en Afrique grâce aux conditions climatiques particulières: toujours selon une théorie, la mer Méditerranée était presque complètement sèche à cette époque, constituant ainsi un pont naturel qui reliait les deux continents.

Cependant, il y a aussi ceux qui pensent que ces données ne suffisent pas à reformuler la théorie de l'évolution humaine. Le Dr. Peter Andrews, un anthropologue au Musée d'histoire naturelle de Londres, a déclaré: «il est possible que la descendance humaine soit née en Europe, mais nous avons beaucoup de fossiles qui démontrent avec évidence l'origine africaine, et notamment des parties de squelettes et de crânes.» 

Qui sait si à l'avenir il y aura de nouvelles découvertes pour consolider cette nouvelle théorie afin qu'elle puisse être partagée et acceptée par tous. Affaire à suivre...